ENSEMBLE Nr. / N° 27 - April / Avril 2018

13 ENSEMBLE 2018/27 —– Dossier festival «Reformaction» ou le «PraiseCamp». Dans le cadre de «Reformaction», nous avons mené deux ateliers qui se sont très bien déroulés et auxquels ont participé une centaine de jeunes. Une approche très efficace dans ce genre de contexte est de pré­ senter les facultés de théologie comme un lieu où l’on peut poser toutes les questions souhaitées et qui permet une réflexion authentique sur la foi. D’autre part, il est important d’offrir la possibilité d’un contact direct avec de jeunes étudiantes et étudiants en théologie engagés. L’expérience montre qu’ils constituent les meilleurs relais. Ils sont beaucoup plus proches des jeunes que je ne le suis. Ces actions ont-elles déjà donné des résultats? Quel bilan pouvez-vous tirer jusqu’à présent? D’une manière générale, les résultats sont difficiles à quantifier. Car en principe les gens que nous abordons ne commenceront leurs études que deux ou trois ans plus tard. Et ce n’est pas seule­ ment un dépliant ou une rencontre qui décideront quelqu’un à entreprendre ces études. Mais le fait qu’autant de personnes se soient inscrites à notre atelier lors du festival «Reformaction» me montre qu’il est possible de soutenir leur intérêt. Plusieurs participants ont commandé des documents d’in­ formation sur les études de théologie. Et nous avons pu réunir des adresses pour promouvoir d’autres manifestations, comme le «Campus Kappel». Si quelqu’un envisage d’entreprendre ces études, lui proposez-vous aussi des conseils? Notre principale plate-forme est le site theolo­ giestudium.ch . On y trouve toutes les informations utiles sur les études de théologie à l’université. Nous proposons également aux intéressés de s’ins­ crire auprès de moi pour un entretien personnel, mais cette possibilité est assez rarement utilisée. Lorsqu’il s’agit de questions concrètes au sujet de l’organisation des études, je mets ces personnes en contact avec le conseil aux études des facultés de théologie concernées. Avez-vous encore d’autres projets? L’un des projets qui me tient à cœur s’intitule «ZukunftKirche» (l’Eglise de l’avenir). Il s’agit d’une nouvelle prestation de l’animation jeunesse après la confirmation. Nous proposons que des étudiantes et étudiants en théologie se rendent dans des paroisses pour discuter avec les jeunes de l’avenir de l’Eglise. L’objectif n’est pas de faire de la publi­ cité pour les études de théologie. Car ces rencontres doivent aussi être intéressantes pour les personnes qui ne suivent pas le gymnase. Il s’agit avant tout d’inciter les jeunes à participer à la construction de l’avenir de l’Eglise, que ce soit en tant que bé­ névoles engagés, diacres ou pasteures et pasteurs. Les animatrices et animateurs de jeunesse et les membres du corps pastoral sur place sont intensi­ vement associés à cette démarche en étant invités à répondre à la question de savoir pourquoi ils tra­ vaillent pour l’Eglise et qu’est-ce qui les a amenés à faire ce choix. Quels sont les autres groupes visés par cette stratégie? Le deuxième groupe cible comprend les élèves de maturité qui n’ont pas de lien étroit avec l’Eglise. On observe tant au niveau des Eglises que des uni­ versités le désir que les personnes ne soient pas seulement recrutées dans les cercles religieux. On s’efforce en l’occurrence de trouver des gens inté­ ressés par la matière enseignée dans les études de théologie, mais qui ne le savent peut-être pas encore. Ce sont des personnes ayant un intérêt pour les langues anciennes, l’histoire ou l’archéologie. Nous ne pouvons pas les atteindre par les canaux de l’Eglise mais seulement à travers les écoles ou les organisations de jeunesse. Le troisième groupe cible est celui des étudiantes et étudiants en théo­ logie. Notre objectif est d’éviter qu’ils interrompent leurs études et de les convaincre de s’orienter vers la profession pastorale. Le dernier groupe cible est celui des personnes expérimentées qui désirent changer d’orientation professionnelle. Pour en savoir plus: www.theologiestudium.ch www.zukunftkirche.ch ©Adrian Hauser Sara Stöcklin