ENSEMBLE Nr. / N° 28 - Mai 2018

19 ENSEMBLE 2018/28 —– Dossier se dargestellt. Und die Medien haben viel Ein­ fluss, viele Leute glau­ ben alles – ich finde, man sollte nur das glau­ ben, was man selbst sieht. Religion bedeutet für mich Krieg. Ich habe meine eigenen Erfah­ rungen mit der Religion und ich glaube nicht mehr alles. Jede Reli­ gion hat sicherlich ihre Wahrheiten, aber es fehlt am Verständnis für die anderen. Eigentlich sollten wir alle zusammen leben, und nicht gegen­ einander. Wenn wir alle etwas Gutes tun würden, dann ginge es auch allen besser. Aber aus Gründen der Religionen wird viel ‹Nicht-Gutes› gemacht.» F Outre le point de vue des experts et ex- pertes, il est aussi important de savoir comment nous, en tant que citoyens et ci- toyennes, appréhendons la vérité ou les préten- dues vérités, en particulier en tant que consom- mateurs de médias. Le magazine ENSEMBLE s’est rendu à Bienne pour poser la question à divers passants et passantes. Par Maria Vila Breit: «Spontanément, j’associe la vérité à une per­ sonne qui peut regarder en face et le mensonge à la plus grande haine qu’on puisse avoir. Pour moi, la vérité c’est quelque chose d’absolu. Je pense qu’il n’y a qu’une vérité et qu’elle consiste à re­ garder les gens dans les yeux. Dans le monde des médias, on ne dit pas toujours la vérité à cause du portemonnaie et, pour ce qui est des politiciens, disons que ce sont les plus grands menteurs profession­ nels. Concernant le rôle de la vérité dans la reli­ gion, qui est en mesure de pouvoir affirmer ce que c’est que la vérité? La religion est une chose trop belle pour y croire!» Jean-Pierre B.: «Pour moi, le mot vérité signifie être soi-même, être honnête, tandis que le mensonge, c’est raconter des histoires qui ne tiennent pas debout. Chaque être humain a sa propre vérité, détient quelque chose et cela dépend de la vie de chacun. J’associe la vérité à la gentillesse, mais nous vivons dans une société, où nous ne som­ mes pas tous au même niveau et les plus faibles ont de la peine à s’intégrer et sont plus influença­ bles. Les politiciens disent, par exemple, des choses qu’ils ne peu­ vent pas tenir et chacun finit par croire ce qu’il veut croire. Dans les médias, il y a une certaine vérité. Aujourd’hui, il existe beaucoup de possibilités de s’informer et d’y trouver des faits qui sont vrais. Dans la religion, il n’y a pas une seule vérité: cha­ que religion détient une part de vérité.» Anonyme: «J’associe la vérité avec la transparence, la sincérité, l’intégrité. Pour moi, elle est multiple, subjective. Chacun peut donc détenir sa vérité. Par rapport aux mensonges, un domaine où ils abon­ dent c’est la publicité. Dans la politique on en trou­ ve aussi, ainsi que dans tout ce qui est en lien avec le capital. Quant aux médias, étant donné le peu de moyens dont ils disposent, ils ne font pas tou­ jours un travail d’investigation sur l’information relayée. C’est à chacun d’être critique, mais on n’a pas forcément le bagage pour savoir si les faits avancés sont fondés. Dans le domaine religieux, il s’agit de questions qui restent ouvertes. Il y a plu­ sieurs réponses possibles et c’est à chacun de déci­ der laquelle lui convient le mieux.» Hélène: «La vérité est pour moi re­ liée à la justice, alors que le men­ songe je l’associe à la société. Il est présent dans la politique, les fi­ nances, le journalisme et dans la société en général. De mon point de vue, il n’y a pas une seule vé­ rité, mais plusieurs vérités. Pour s’informer sur ce qui se passe réel­ lement dans le monde, je pense qu’aujourd’hui nous sommes suf­ fisamment connectés avec les gens pour pouvoir leur demander directement ce qui se passe chez eux. Par contre, les médias ne transmettent pas la réalité telle qu’elle est. Par rapport à la religion, je crois qu’il y a une certaine vérité, quelque chose de juste à la base, mais qui s’est beaucoup dé­ formée et on en fait n’importe quoi.» ©Daria Lehmann ©Daria Lehmann ©Daria Lehmann ©Daria Lehmann

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