ENSEMBLE Nr. / N° 28 - Mai 2018

20 Fokus —– ENSEMBLE 2018/28 reçoit des garçons et des filles d’Amérique centrale qui ont fui leur foyer en raison de mauvais traite­ ments. Nous collaborons avec les organisations internationales des droits humains à l’ONU et recevons l’aide d’organisations américaines qui financent des études afin d’examiner s’il est pos­ sible d’accorder l’asile à ces enfants. Quel est votre objectif? Nous voulons rétablir les droits humains de ces enfants. Nous faisons du lobbying afin d’essayer de créer un système de protection de l’enfance qui est inexistant dans le pays. Nous sommes très critiques vis-à-vis de l’Etat qui, selon nous, n’ac­ complit pas son devoir. Nous avons des litiges dans l’est du pays et nous participons aussi aux audi­ tions de la Cour interaméricaine des droits de l’homme. (En collaboration avec la Commission interaméricaine des droits de l’homme, la Cour fait partie du système de protection des droits de l’homme de l’Organisation des Etats américains, qui sert à défendre et promouvoir les droits fondamentaux et les libertés individuelles dans les Amériques.) Pouvez-vous nous donner un exemple? Actuellement, une sentence doit tomber dans l’affaire d’un enfant adopté contre les règles. Il Agressions, assassinats, viols, les droits humains sont régulièrement bafoués au Guatemala. ENSEMBLE s’est entretenu avec Leonel Asdrubal Dubon, défenseur des droits des enfants – des filles en particuliers – victimes de violence. Par Nathalie Ogi En quoi consiste votre travail? J’ai fondé il y a neuf ans l’association «El Refu­ gio de la Niñez». Je travaille avec des jeunes gar­ çons et filles, victimes de violences sexuelles, de trafic d’enfants, ainsi que des enfants migrants qui ont besoin de protection. Nous avons 10 centres d’accueil dans tout le pays. Dans le premier, nous accueillons des enfants maltraités par leurs familles. Nous travaillons sur la guérison physique et mentale de ces enfants. Ensuite, nous tentons de voir si leurs familles peuvent les reprendre, mais sans leur infliger de nouvelles violences. Nous accompagnons également les jeunes vic­ times de ces violences lors de procès. Un deuxième centre accueille des enfants venus de pays d’Amé­ rique centrale et du Sud, comme la Colombie, le Nicaragua, le Honduras ou l’Equateur. Ce sont des victimes de la traite des enfants. Un autre centre LES DROITS DES ENFANTS BAFOUÉS GUATEMALA Leonel Asdrubal Dubon ©Nathalie Ogi

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