ENSEMBLE Nr. / N° 32 - Oktober / Octobre 2018

11 ENSEMBLE 2018/32 —– Dossier York afin de voir comment agissent les Réformés là-bas. Nous sommes allés à Londres, à Paris, etc. D’autre part, je me rends dans les paroisses et les régions où je propose des interventions adaptées aux demandes. Nous n’avons pas les solutions, mais nous essayons d’accompagner et de poser les bonnes questions. Pour ce faire, nous avons déve­ loppé différents outils performants. Par exemple le jeu des 32 affirmations qui permet aux respon­ sables des lieux d’Eglise de faire le point sur les activités qu’ils proposent. Cet outil peut stimuler le groupe à suivre de nouvelles pistes. Les réponses des participants sont mises en relation avec les neuf facteurs de croissance élaborés par l’Eglise anglicane britannique (conviction et pertinence de l’Evangile, leadership, formation spirituelle et développement personnel, accueil, convivialité et proximité, offre enfance et jeunesse, mobilisation des laïcs, disponibilité au changement, adéqua­ tion au contexte social). L’idée générale est d’iden­ tifier les potentiels de développement d’une pa­ roisse. En plus de cela, nous avons créé le «Jeu Evang’îles» qui permet aux participants de libérer leur parole pour évoquer leur foi et leurs convic­ tions. Comment atteindre les jeunes? Je suis aussi responsable du service de la for­ mation comprenant les secteurs enfance, jeunesse et Cèdres Formation au sein de l’EERV. Là encore, nous tentons de voir comment entrer en lien avec les jeunes et leurs familles. Il s’agit de la principale difficulté. Certes, des événements comme la Jour­ née cantonale des enfants, organisée l’an dernier dans le cadre du 500 e anniversaire de la Réforme, attirent 1000 enfants à la Cathédrale de Lausanne. Mais les jeunes ont beaucoup d’autres activités. Nous essayons donc de développer des approches «à la carte», avec des camps par exemple, et aussi de créer «l’effet tribu à l’adolescence». Il est im­ portant de faire avec les jeunes et d’oser beaucoup plus, car ils sont souvent plus décomplexés que leurs parents vis-à-vis de la religion. Pour eux, Jé­ sus est aussi intéressant qu’Harry Potter. Mais on peut aussi lire des textes avec eux et réfléchir sur leurs implications dans leur vie. Pour les plus âgés, on s’intéresse à des formes de célébration comme les Messy Church. Nous sommes en lien avec le groupe «Agora», un Synode des jeunes de l’Eglise réformée vaudoise qui s’est récemment constitué. Nous avons mis sur pied des «World Café» afin de recueillir leurs attentes et leurs besoins. On essaye ensuite de repérer les meneurs afin de leur sug­ gérer des formations adéquates. Avez-vous développé d’autres projets? Nous avons créé les rencontres «Brico-Church», des ateliers qui réunissent un groupe d’élaboration Simon Weber (debout au centre) soutient les paroisses vaudoises avec le Labo Khi. Simon Weber (Mitte, stehend) unterstützt mit Labo Khi Kirchgemeinden im Kanton Waadt. ©zVg

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