ENSEMBLE Nr. / N° 33 - November / Novembre 2018

15 ENSEMBLE 2018/33 —– Dossier P O R T R A I T S Y L V I E R O B E R T - R O T H Un long engagement Membre du Synode jurassien depuis 14 ans, déléguée à l’Eglise cantonale jurassienne et déléguée au Synode de Refbejuso depuis 10 ans, Sylvie Robert-Roth cumule avec bonheur les engagements pour l’Eglise. Une manière pour cette équithérapeute d’équilibrer sa vie. Par Nathalie Ogi Bâloise d’origine, cette mère de famille dyna­ mique et parfaitement bilingue, prend soin de sa vie spirituelle. Elle a d’abord trouvé la nourriture nécessaire à celle-ci au sein de la paroisse de la capitale jurassienne, où elle s’est établie voici 40  ans avec son mari. Elle en apprécie l’offre spirituelle, culturelle et artistique «très riche et intéressante», mais également le fait de pouvoir parler dans sa langue. Sans cette communauté, elle ne se serait sans doute pas intégrée aussi aisément dans le Jura. Aussi, c’est très volontiers que Sylvie Robert-Roth, 61 ans, est d’abord deve­ nue conseillère de paroisse durant six ans. Elle a ensuite accédé au Synode jurassien. «Cela m’a intéressée de travailler sur une plus grande ré­ gion, d’être en lien avec les autres paroisses et toute la région synodale.» Elle est également déléguée aux assemblées de l’Eglise cantonale jurassienne, qui réunit les paroisses de Delémont, Saignelégier et Porrentruy. Enfin suite à une vacance, elle a encore endossé le rôle de déléguée au Synode de Refbejuso. Pour cette Jurassienne d’adoption, il est plai­ sant de se rendre à Berne et de siéger dans la salle des débats du Rathaus, où elle apprécie de re­ trouver l’allemand, des gens qui se rassemblent autour de questions politiques et spirituelles, mais également les tableaux de Ferdinand Hodler. Pour la fraction jurassienne, elle siège, à raison d’envi­ ron dix séances par année, au sein de la commis­ sion d’examen de gestion. Comme au Synode jurassien, il y est beaucoup question d’affaires administratives et les sujets sont souvent com­ plexes et nécessitent de bonnes et rapides traduc­ tions. Mais cette occupation quelque peu austère ne la rebute pas. Au contraire, Sylvie Robert-Roth trouve que se pencher sur des dossiers est un bon complément à sa vie d’équithérapeute et à ses sorties à cheval dans la nature. «Mon engagement à Berne fait partie intégrante de ma vie, tout comme mon mari, ma famille, les chevaux et le chien.» Un réseau intéressant Ces activités synodales lui ont aussi permis de créer un réseau intéressant. «Je retrouve à Berne le même type de personnes engagées et intéres­ sées par la spiritualité que j’ai rencontrées il y a quelques années sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle», explique cette grande randon­ neuse et adepte des balades en montagne. Elle apprécie beaucoup les cultes synodaux qui ras­ semblent les membres du Synode pour des céré­ monies festives soit à Berne soit dans les églises de l’arrondissement jurassien. Lors de ces mo­ ments, son engagement bénévole pour l’Eglise prend tout son sens et donne à la Jurassienne le sentiment d’avoir accès à «un monde où l’on devient pèlerin, où l’on se met sur le Chemin et où l’on choisit avec qui on marche». Entre ses occupations au Synode jurassien, à la commission d’examen de gestion et à la Fraction jurassienne, Sylvie Robert-Roth participe au total à plus de 20  séances par année. Et elle se prépare déjà actuellement pour le prochain Synode de dé­ cembre. La mission est conséquente, mais c’est toujours avec gratitude que cette jeune sexagé­ naire se met au service de la paroisse. Et elle est d’ores et déjà prête à renouveler ses différents mandats pour quatre années supplémentaires. ©Nathalie Ogi Sylvie Robert-Roth

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