ENSEMBLE Nr. / N° 37 - April / Avril 2019

3 ENSEMBLE 2019/37 —– Editorial Frieden ist eigentlich ein Kernanliegen aller Religionen. Gleichzeitig haben Religionen aber auch verschiedene Konflikte verursacht. Laurent Goetschel von «swisspeace» bringt es so auf den Punkt: «Religion spielt eine Rolle, sowohl als Konfliktursache als auch als Konfliktbearbeitungs­ mechanismus – aber heute nicht mehr als zum Beispiel Rohstoffe oder politische Parteien.» Pierre Bühler, emeritierter Professor für systematische Theologie, formuliert es so: «In allen Religionen gibt es die Tendenz zur Friedensförderung, doch es gibt wohl auch immer konfliktorientierte Grup­ pierungen.» Das Kernstück unseres Dossiers über Kirche und Friedensarbeit besteht diesmal aus einem aus­ führlichen Doppelinterview mit den beiden oben zitierten Herren. Aus unterschiedlichen Perspek­ tiven ist ihnen beiden der Frieden ein wichtiges Anliegen, sie haben sich deswegen in ihren Aus­ sagen perfekt ergänzt. Im Gespräch unterstrichen sie beispielsweise die friedensfördernde Tradition der Schweiz, die allerdings nicht immer ganz ohne Eigennutz ist. Denn oft erhofft man sich durch Friedensarbeit im Ausland positive Auswirkungen auf die Schweiz. Dabei ist Friedensarbeit im Ausland oft eine Frage des Überlebens. Beispielweise in Kolumbien: 220 000 Tote, 80 000 Vermisste, 7,7 Millionen Ver­ triebene, 6 Millionen ins Ausland geflüchtet. Dies ist die traurige Bilanz des Bürgerkriegs, der bereits über ein halbes Jahrhundert dauert. Trotzdem kann die katholische Kirche als Mehrheitskonfes­ sion in Kolumbien entscheidend für die Beilegung des Konflikts sein, da sie im Gegensatz zum Staat Zugang zu allen Bevölkerungsschichten und Re­ gionen hat. Hier zeigt sich eine grosse Stärke der Kirchen: Sie schaffen es immer wieder, verschie­ dene Akteure an einen Tisch zu bringen und zu einem Dialog zu bewegen. La paix est une préoccupation centrale de toutes les religions. Cependant, en même temps, les religions ont également souvent été à l’origine de divers conflits. Laurent Goetschel de «swisspeace» le résume ainsi: «La religion joue un rôle, à la fois comme cause de conflit et comme mécanisme de gestion des conflits – mais au­ jourd’hui son rôle n’est pas plus important que, par exemple, celui des matières premières ou des partis politiques.» Pierre Bühler, professeur émé­ rite de théologie systématique, le dit ainsi: «Au sein de toutes les religions, on trouve une ten­ dance à promouvoir la paix, mais l’on trouve éga­ lement toujours des groupes axés sur les conflits.» Dans ce numéro, l’essentiel de notre dossier sur l’Eglise et le travail pour la paix consiste en une double interview détaillée avec les deux per­ sonnes citées ci-dessus. Tous deux sont préoccupés par la question de la paix, mais dans des perspec­ tives différentes, c’est pourquoi ils se complètent parfaitement dans leurs déclarations. Au cours de l’entretien, ils ont souligné, par exemple, la tradi­ tion de promotion de la paix de la Suisse, qui n’est pas toujours totalement dépourvue d’intérêt per­ sonnel. Car, en arrière-plan, on espère souvent que le travail de promotion de la paix à l’étranger aura un effet positif sur la Suisse. Mais le travail de paix à l’étranger est souvent une question de survie. Prenons l’exemple de la Colombie: 220 000 morts, 80 000 disparus, 7,7 mil­ lions de déplacés, 6 millions de réfugiés à l’étran­ ger. C’est le triste bilan de la guerre civile, qui dure depuis déjà plus d’un demi-siècle. Néanmoins, l’Eglise catholique, en tant que confession ma­ joritaire en Colombie, peut jouer un rôle décisif pour le règlement du conflit, car elle a accès à toutes les couches de la population et à toutes les régions, contrairement à l’Etat. C’est là que l’on peut voir une grande force des Eglises: elles réussissent sans cesse à rassembler les différents acteurs et à encourager le dialogue. LIEBE LESERINNEN UND LESER CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR F E D I T O R I A L Wir wünschen Ihnen eine friedliche Lektüre Nous vous souhaitons une lecture paisible Adrian Hauser, verantwortlicher Redaktor / rédacteur responsable