ENSEMBLE Nr. / N° 41 - September / Septembre 2019

6 Dossier —– ENSEMBLE 2019/41 le temps ou ne s’intéressent pas à leur monde virtuel, observe le spécialiste. En fait, ils ne s’ima­ ginent pas à quoi leurs enfants sont confrontés sur le net. Or, les plus jeunes en particulier ne de­ vraient jamais surfer seuls sur la toile. En outre, ils devraient savoir qu’ils peuvent être abordés par des inconnus et que certains d’entre eux peuvent avoir de mauvaises intentions. Par conséquent, les enfants devraient faire preuve de réserve par rap­ port à leurs données personnelles (adresse, âge, etc.), recommande Laurent Sedano. Mais la meilleure prévention est de les accom­ pagner et de discuter avec eux des expériences qu’ils ont pu vivre sur la toile ou les réseaux so­ ciaux. Sans le savoir ils peuvent en effet atterrir dans des darkrooms virtuelles, cliquer sur des pop- ups avec de la pornographie dure ou recevoir des représentations à contenu sexuel. La cyberdépen­ dance les guette aussi. Ces expériences peuvent avoir des conséquences dévastatrices. Au fur et à mesure que les enfants grandissent, cet accompa­ gnement devient plus difficile. Aussi, le spécialiste recommande une introduction étape par étape. Les enfants devraient avoir la possibilité d’acqué­ rir progressivement de l’expérience et de devenir ainsi compétents sur le web. Il est aussi très utile d’établir, de discuter et de négocier avec eux de règles claires à respecter. Protections De manière générale, les enfants devraient béné­ ficier de plusieurs protections. Celle de leurs pa­ rents qui les accompagnent et leur transmettent leurs valeurs dans les situations de la vie quoti­ dienne et leur offrent le cadre dans lequel ils gran­ dissent. L’école leur offre pour sa part des connais­ sances sur les médias. Et enfin, la plupart des prestataires d’internet s’occupent de la protection des mineurs. Ils le font généralement de leur propre initiative, mais cet engagement est plutôt «une feuille de vigne», relève Laurent Sedano. Il s’agit plus d’un rapport que d’un véritable filtre. Il existe néanmoins de «bons» et de «mauvais» prestataires. En 2014, Pro Juventute lançait une campagne nationale d’éducation sexuelle pour les parents confrontés à de nouveaux défis sur internet. Cette campagne voulait sensibiliser aux risques en ligne et fournir des informations aux parents tout en leur indiquant qu’ils pouvaient obtenir de l’aide auprès de l’organisation. Mais ce genre de cam­ pagne est sujet à controverse. Face au besoin de sensibilisation, certains craignent que les enfants ou les jeunes ne soient présentés sous un mauvais jour par de telles campagnes, tandis que d’autres pensent qu’il n’y a aucun problème, note Laurent Sedano. Par ailleurs, tous les programmes d’études suisses mettent en œuvre, d’une manière ou d’une autre, le module «médias et informatique». Cela permet de diffuser les connaissances importantes sur les médias et l’internet et de renforcer l’esprit critique. Les parents devraient s’intéresser au su­ jet, s’informer ou assister à des événements. Mais surtout, ils devraient s’intéresser au monde des enfants et des jeunes et aux diverses activités qui se déroulent sur internet. Certaines plateformes internet, comme «Jeunes et médias» ou «zischtig.ch » en Suisse alémanique s’occupent aussi de la sécurité et des compétences médiatiques. Ces sites proposent des actualités sur WhatsApp, les smartphones, Instagram, Snapchat, etc., et des informations sur la confidentialité, la protection des médias pour les jeunes, mais éga­ lement la dépendance en ligne, les programmes de prévention, l’éducation aux médias, les ta­ blettes pour enfants, le sexting, la cyberintimida­ tion, le cybergrooming et d’autres sujets. D Die Mehrheit der Jugendlichen ist aktiv in den sozialenMedien. Besonders interessiert sind sie an Videos, Spielen, Fotos undMusik. Aber in den neuen Medien lauern auch Gefahren. Das Ausmass von Cybermobbing oder fragwürdigen Inhalten wird oft unterschätzt. Von Nathalie Ogi Die Jugendlichen in der Schweiz verbringen den Grossteil ihrer Freizeit nicht mehr ausschliesslich mit Lesen, Spielen, Sport und Velofahren. Sie sur­ fen auch zweieinhalb Stunden pro Tag im Internet. Das geht hervor aus der James-Studie vom letzten Herbst. Die James-Studie wird alle zwei Jahre von der Zürcher Hochschule für angewandte Wissen©Keystone /Martin Ruetschi Les nouveaux médias ne sont pas sans risque. In den neuen Medien lauern auch Gefahren.

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