ENSEMBLE Nr. / N° 42 - Oktober / Octobre 2019

12 Dossier —– ENSEMBLE 2019/42 Sorgerecht bei unverheirateten Paaren auto­ matisch bei der Mutter. Was als Paar anspruchsvoll war (sich auf gute Art zu einigen), ist als getrennt lebendes Elternpaar mindestens so schwierig. Hier können wir Beratende in der Elternkommunika­ tion Unterstützung anbieten. Bei einer Scheidung wird in der Regel seit 2014 ebenfalls das gemein­ same Sorgerecht ausgesprochen. Gibt es einen Fall, der Ihnen besonders in Erinne- rung geblieben ist? Als ich 1999 begonnen habe, kam ein verhei­ ratetes Pärchen Mitte dreissig in die Beratung. Der Mann hatte sich in einem Ausrutscher unter Alkoholeinfluss mit einer andern Frau sexuell ein­ gelassen, was er zutiefst bereute. Für die Frau brach eine Welt zusammen. In einem intensiven Beratungsprozess gelang es beiden, die grosse Krise zu verarbeiten. Die Frau konnte sich wieder stärken und Vertrauen finden in ihren Mann. Be­ eindruckt hat mich, dass sich beide sehr ins Zeug legten, um die Beziehung zu erhalten. F Psychothérapeute et thérapeute systé- mique, Ida Stadler travaille depuis une vingtaine d’années au centre de consultation œcuménique «Couple, partenariat, famille» à Bienne. Elle évoque son travail et les change- ments survenus au cours des vingt dernières années. Par Alena Lea Bucher Quelle formation avez-vous suivie? A l’origine, j’étais enseignante de langues à l’école secondaire. Puis j’ai étudié la psychologie et la pédagogie à l’Université de Fribourg, et suivi ma première formation psychothérapeutique en psychologie des profondeurs à l’Institut Alfred Adler. En 1999, à mon entrée en fonction au centre de consultation œcuménique pour couple, parte­ nariat et famille à Bienne, j’ai élargi mes connais­ sances par une formation complémentaire de quatre ans en thérapie systémique pour couples et familles. Depuis lors, j’ai également bénéficié de quelques formations continues. Quelles sont les raisons qui amènent la plupart des couples à vous consulter? Beaucoup ont des problèmes de communica­ tion. Ils ne peuvent plus dialoguer de façon constructive, ce qui entraîne des conflits et des blessures sans apporter de véritables solutions. Puis il y a les couples dont les membres se sont éloignés l’un de l’autre. D’autres motifs de consul­ tation sont le désir de séparation, les désaccords en matière d’éducation, des situations difficiles au sein de familles recomposées, ou encore une maladie (psychique) de l’un des partenaires. Y a-t-il des situations où vous ne pouvez pas apporter d’aide? Lorsqu’un couple s’est éloigné, on s’efforce durant la consultation de mobiliser le plus de ressources possibles pour préserver la relation. Si, au cours du processus, au moins un des parte­ naires arrive à un point où il ne souhaite pas pour­ suivre la relation, cela signifie la fin de la vie en couple. Il est fondamental que les deux aient la volonté de s’impliquer. Les conseillères et conseil­ lers n’ont pas d’influence sur cette décision. Y a-t-il des situations où vous pouvez aujourd’hui apporter une aide que vous n’auriez pas pu fournir par le passé? L’expérience acquise dans le domaine du couple et de la famille permet d’approfondir le savoir et le savoir-faire. La confrontation perma­ nente avec le travail pratique, notamment lors des formations continues, des supervisions et des intervisions, contribue à améliorer les séances de consultation. Aujourd’hui, je peux par exemple reconnaître beaucoup plus vite où se trouvent les points sensibles dans une relation et proposer des solutions pratiques permettant de les gérer. Au cours des vingt dernières années, les méthodes ont aussi beaucoup évolué. Lorsque j’ai commen­ cé ma formation en psychothérapie, la première chose que l’on faisait était de poser un diagnostic: l’être humain souffre d’un trouble psychique donné qui doit être résolu. Aujourd’hui, cette at­ titude est plutôt défavorable (p. ex. pour le déve­ loppement d’une relation constructive) et doit être transformée en plusieurs étapes. Ainsi, contraire­ ment à la démarche axée sur le trouble ou le déficit, l’approche (hypno)systémique se concentre sur ce qui fonctionne déjà et sur ce que l’on souhaite changer. Le besoin en thérapies de couple a-t-il tendance à augmenter ou à diminuer? Au cours des vingt dernières années, le besoin est resté à peu près le même, mais les probléma­ tiques ont changé. Auparavant, les couples avaient une autre conception de la relation qu’aujourd’hui. Cependant, je pense que le besoin de vivre et de trouver un sentiment de sécurité dans des rela­ tions réussies est un besoin humain fondamental qui n’a pas diminué. En quoi les besoins des couples ont-ils changé au cours de ces dernières années? Auparavant, on se concentrait plutôt sur les valeurs traditionnelles. Souvent, les consultations

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