ENSEMBLE Nr. / N° 45 - Januar / Janvier 2020

13 ENSEMBLE 2020/45 —– Dossier Quel conseil donnez-vous à votre successeur, David Leutwyler? Je lui souhaite de trouver un bon équilibre entre passion et persévérance dans son nouveau travail. David Leutwyler, qu’est-ce qui vous réjouit par­ ticulièrement à l’idée de votre futur mandat de délégué aux affaires ecclésiastiques et religieuses? Je me réjouis en particulier des divers mondes religieux du canton de Berne et suis impatient des rencontres qui m’attendent ainsi avec des per­ sonnes à Lauenen et jusqu’à Saint-Imier. Comme ma nouvelle fonction s’intitule «délégué aux af­ faires ecclésiastiques et religieuses», je serai en contact avec des Bernoises et des Bernois de dif­ férentes origines, ce que je trouve très enrichis­ sant. Quelles seront vos tâches les plus importantes dans cette nouvelle fonction? Je pense que l’une des tâches principales sera la mise en place d’un monitoring des religions – autrement dit d’une vue d’ensemble des commu­ nautés religieuses existantes, des défis auxquels elles sont confrontées et de leurs besoins. Il s’agi­ ra d’élaborer les bases correspondantes afin que les autorités, le Parlement et le gouvernement puissent se faire une image la plus complète pos­ sible du paysage bernois des religions, et pour­ suivre le développement des rapports entre l’Etat et les religions. Vous avez travaillé jusqu’ici à la Maison des reli- gions, qu’est-ce qui vous a incité à prendre cette nouvelle fonction? Lorsque j’ai découvert la mise au concours du poste, un samedi matin de février, je me suis sou­ dain senti nerveux. C’était un «signe» que j’ai pris très au sérieux. Après quelques discussions, il était devenu clair pour moi que la dimension politique m’attirait et qu’après neuf ans à la Maison des re­ ligions, je pouvais imaginer un changement. Je suis convaincu que le poste de «délégué aux af­ faires ecclésiastiques et religieuses» peut fournir de précieux services en faveur de la cohabitation de la population dans le canton de Berne. Le fait de savoir que la Maison des religions est animée et portée par un grand nombre de personnes très engagées me facilite le changement. Et je suis rassuré de pouvoir remettre en toute confiance la direction à Karin Mykytjuk. Comment vous voyez-vous dans le rôle de «média- teur» de l’Etat envers les Eglises? Durant mes études interdisciplinaires, ma for­ mation continue en médiation et mon activité quotidienne à la Maison des religions, j’ai appris «Il est important que l’Etat se préoccupe de questions concernant les religions.» David Leutwyler à observer le monde sous diverses perspectives. Je pense que ces expériences m’aideront à accompa­ gner et à développer la collaboration entre les Eglises, les religions et les institutions étatiques. Le Bureau des affaires ecclésiastiques du canton de Berne est-il encore nécessaire, sachant que le corps pastoral sera désormais engagé par les Eglises nationales? Oui, il est important que l’Etat se préoccupe de questions concernant les religions. Ces der­ nières années, aucun canton n’a enregistré autant d’interventions politiques dans ce domaine que le canton de Berne. Cela montre que le Parlement et la population attachent une grande importance à la thématique de la «religion». Ce nombre élevé d’interventions est notamment lié à la nouvelle loi sur les Eglises nationales. Les relations avec les Eglises nationales et les tâches légales qui en dé­ coulent occuperont une place centrale pour moi. Par ailleurs, je serai l’interlocuteur de nombreuses communautés religieuses, comme les communau­ tés chrétiennes orthodoxes ou d’autres «religions du monde». ©zVg

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