ENSEMBLE Nr. / N° 45 - Januar / Janvier 2020

7 ENSEMBLE 2020/45 —– Dossier Pfarrerinnen und Pfarrer mit den anderen Ämtern, aber auch mit sämtlichen weiteren Diensten in der Kirche, professionellen und ehrenamtlichen. Und mit allen Menschen guten Willens. Aus einem einzigen Grund gibt es die Kirche: Weil da ein Gott ist, der diese Welt geschaffen hat, der an ihr festhält und sie stetig erneuert, um sie in seinem Reich zu vollenden. Dies soll allen Men­ schen gesagt werden. Der Neuanfang 2020 im Kanton Bern soll vor allem ein Anlass sein, diesen Auftrag zu bestätigen und uns daran auszurichten. Die Welt braucht es. F L’événement est historique: à compter du 1 er   janvier 2020, le canton passe le relais des ressources humaines à l’Eglise. Pour notre institution, c’est une occasion unique de renou- veler son engagement à la suite du Christ. Et de poursuivre sa mission en étant présente au cœur de la société, au service des autres et de la Création. Par Matthias Zeindler* L’histoire de l’Eglise en trois coups d’estoc Le film sur Zwingli (2019) montre très bien le rôle historique majeur du réformateur, tout en souli­ gnant, dans des scènes remarquables, celui du Conseil de la ville de Zurich dans l’introduction de la Réforme. Le Conseil, en organisant les dis­ putes et en faisant valoir le rôle décisif du droit ecclésiastique en matière de questions de foi, avait porté un premier coup d’estoc au modèle ecclésial médiéval. Zurich avait initié le mouvement. Berne suivit le même chemin. En janvier 1528, le Conseil de Berne fit tenir une dispute publique sur dix thèses. A l’issue de la dispute, il considéra que les thèses étaient fidèles à l’Ecriture et il décréta la Réforme. Les autorités séculières avaient désormais endossé, pour quelques siècles, le rôle d’autorité suprême de l’Eglise. A Berne, cela dura jusqu’à la moitié du XIX e   siècle. En janvier 1852, l’adoption d’une nouvelle loi sur les Eglises accorda à ces dernières une plus grande autonomie – deuxième coup d’estoc. Le canton continuait certes à garantir le cadre extérieur, mais les Eglises avaient désor- maisla pleine et entière responsabilité de leurs affaires intérieures. Selon l’historien de l’Eglise Kurt Guggisberg, pour la première fois depuis la Réforme, les Eglises allaient devoir «véritablement assurer la gestion de leurs affaires». La nouvelle loi sur les Eglises nationales met en morceaux cette gestion bicéphale des affaires intérieures et extérieures. Troisième coup d’estoc. * Professeur en théologie, chef du secteur Théologie des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure ©Pfuschi-Cartoon

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