ENSEMBLE Nr. / N° 50 - Juli / Juillet 2020

22 Fokus —– ENSEMBLE 2020/50 Kantonalkirchen und in Kirchen ausserhalb der Schweiz. Einen inspirierenden Austausch zu för­ dern, um hilfreiche Strategien zu entwickeln, halte ich denn auch für eine zentrale Aufgabe. Denen, die sich ehrenamtlich und freiwillig en­ gagieren, möchte ich ein grösseres Gewicht ge­ ben, gemäss «L’Eglise, c’est vous». Die Mitglieder­ frage ist für mich wesentlich und die Arbeit mit der jungen Generation ein Arbeitsschwerpunkt. Unseren volkskirchlichen Charakter würde ich stärken. Wie soll die Vision Realität werden? Wo soll Refbejuso in zehn Jahren stehen? Die Vision wird in unserem Legislaturpro­ gramm konkretisiert. Wir stehen bereits in der Umsetzung, denn durch die Coronakrise wurden wir hineinkatapultiert in das «Kirche sein in der digitalen Lebenswelt». Ich hoffe, dass Refbejuso in zehn Jahren sein reformiertes Profil weiter gestärkt hat, lebendige Kirchgemeinden mit einer starken Freiwilligenarbeit hat, Wert legt auf die Arbeit mit der jungen Generation und durch sein glaubwürdiges Engagement in einer pluralen Gesellschaft geschätzt wird. F L A B Â T I S S E U S E D E P O N T S Elections à la présidence du Conseil synodal Judith Pörksen Roder est à la tête du départe­ ment Paroisses et formation depuis 2019. Si elle devient présidente, elle continuera de privilé­ gier le contact avec les paroisses. Par Olivier Schmid Judith Pörksen Roder, pourquoi briguez-vous la présidence du Conseil synodal? Je considère que nous avons beaucoup de po­ tentiel chez les réformés, des aptitudes et des ex­ périences, des bénévoles et des employés, de la diversité et de l’ouverture, un ancrage local et des engagements sociaux propres à une Eglise multi­ tudiniste. La manière dont les paroisses gèrent la crise sanitaire est réjouissante, le travail diaconal et pastoral est bien reçu. Ce serait une belle mission pour moi d’œuvrer aux côtés du Conseil synodal pour créer les conditions les plus favo­ rables au déploiement de la vie paroissiale. Pourquoi êtes-vous la personne idéale? La personne idéale pour un tel poste existe-t- elle vraiment? J’habite à Berne, la ville des ponts sur l’Aar: lorsque j’ai quitté le comité de la société pastorale cantonale, le président a pris cette image, disant qu’il me voyait comme une bâtis­ seuse de ponts. Il est vrai que je considère les dif­ férences comme une richesse: entre ville et cam­ pagne, entre formes de spiritualité, entre manières d’exprimer ses convictions, sans parler de la diver­ sité linguistique et culturelle. D’où l’importance que j’accorde aux contacts et aux échanges avec les paroisses. Les décisions que nous prenons au Conseil synodal doivent être au service des paroisses. Selon vous, quels sont les plus gros défis qui se posent à notre Eglise? Beaucoup de nos contemporains n’entre­ tiennent plus aucun lien avec les questions spi­ rituelles ni avec notre Eglise: Comment pou­ vons-nous nouer le dialogue avec les milieux distanciés, en dépit des restrictions budgétaires? Comment réussirons-nous la transition d’une Eglise de service public à une Eglise qui n’est plus seulement portée par nos ministres, mais également par la communauté élargie, y compris par la jeune génération? Quelle contribution apportons-nous à la sauvegarde de la création, à la lutte contre la pauvreté, et à la paix so- ciale et interreligieuse? Et comment faisons-nous en sorte que les traditions et les valeurs chré­ tiennes continuent à influencer positivement la société? Si vous êtes élue, comment allez-vous répondre à ces enjeux? Il n’y a pas de recette toute faite, mais je connais beaucoup d’autres Eglises en Suisse et à l’étranger qui ont des projets intéressants. Je consi­ dère donc que l’une de mes missions essentielles consisterait à promouvoir le dialogue, qui est une grande source d’inspiration, afin d’adopter les bonnes stratégies. Je valoriserais aussi plus les bé­ névoles, selon la formule «L’Eglise, c’est vous». Par ailleurs, le dossier statut des membres serait prio­ ritaire et je mettrais l’accent sur le travail avec la jeune génération. Enfin, je renforcerais notre ca­ ractère multitudiniste. Comment la Vision doit-elle se concrétiser? Quel visage aura notre Eglise dans dix ans? La Vision se concrétise dans notre programme de législature: en fait, nous sommes déjà dans la phase de mise en œuvre puisque la pandémie nous a catapultés dans l’être-Eglise à l’ère du numé­ rique. J’espère que notre Eglise affichera encore plus son côté réformé, qu’elle sera composée de paroisses dynamiques et de bénévoles investis, qu’elle valorisera le travail jeunesse et qu’elle sera reconnue pour la crédibilité de son engagement au sein d’une société plurielle.

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