ENSEMBLE Nr. / N° 55 - Januar / Janvier 2021

16 Dossier —– ENSEMBLE 2021/55 Freunden in Kontakt geblieben.»? Gemäss Bronnie Ware ist diese Unterlassung eines der «5 Dinge, die Sterbende am meisten bereuen». Unter diesem Titel veröffentlichte die Australierin 2011 ein Buch, das zum Beststeller wurde. «Wenn man sich nicht mehr ablenken kann, wird deutlich, was fehlt», sagt Dorothea Murri. Arbeit, Leistung, gesellschaftliche Rolle, Ansehen, Geld: Brechen in einer Krise, durch Krankheit oder am Lebensende solche Äusserlichkeiten weg, bröckelt all das, was eine Person bis zu diesem Moment in den Augen der anderen ausgemacht hat, dann stellt sich die Frage: Wer bin ich jetzt noch? Dorothea Murri will Menschen bereits mit­ ten im Leben dazu ermuntern und ermutigen, «sich zu zeigen und über das zu sprechen, was sie im Kern ausmacht». Die ausgebildete Primarleh­ rerin, Pfarrerin und Traumatherapeutin leitet seit Oktober 2020 die Beratungsstelle Leben und Ster­ ben in Bern. Diese Stelle wurde 2017 im Rahmen der Vision «Von Gott bewegt. Den Menschen ver­ pflichtet.» von Refbejuso initiiert. Sie versteht sich als Teil der Caring-Community-Initiativen, die zu einer Gesellschaft beitragen wollen, die das Ster­ ben stärker ins Leben integriert. Vertrauensvolle Beziehungen, in denen Menschen offen reden, zu eigenen Gefühlen und Bedürfnissen stehen kön­ nen – das ist für Dorothea Murri etwas vom Schönsten, ein Schlüssel zum Glück. «Das ermög­ licht ein entspanntes Leben und es erleichtert das Sterben.» F M me Bütler, en tant que responsable sup- pléante du programme Job Caddie, place l’humain et les relations au cœur de son activité. M. Schäppi est conseiller conjugal et familial de- puis vingt ans. M me Murri dirige depuis octobre le centre de conseil «Vivre et mourir». Trois re- gards convergents sur trois offres à bas seuil pro- posées gratuitement par les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure, en collaboration ou non avec d’autres organismes. Par Gerlind Martin «Sans amis, personne ne choisirait de vivre, eût-il tous les autres biens.» Cette phrase d’Aristote n’a rien perdu de son actualité: au-delà de la démul­ tiplication des «autres biens», les relations restent fondamentales. Pour le dire avec les mots du psy­ chologue et conseiller conjugal Werner Schäppi: «Les bonnes relations, c’est toute notre vie. Sans relation, nous sommes morts.» Le programme de mentorat Job Caddie repose sur des rapports de confiance, et les résultats sont à la clé. Il est destiné à des adolescentes et adoles­ cents et à des jeunes adultes apprentis, qu’ils soient confrontés à une situation inattendue ou à une rupture de contrat, qu’ils cherchent un emploi ou se réorientent tardivement. Le but est de ren­ forcer leur sens des responsabilités et leur senti­ ment d’efficacité. Barbara Bütler, responsable sup­ pléante du programme, estime que le bien-être, la valorisation et l’empathie sont les trois piliers de son travail. Elle observe que les jeunes se sentent davantage pris en considération et écoutés dans des rencontres horizontales. «Exactement ce que l’Eglise doit faire» Après le premier entretien, la responsable sélec­ tionne parmi la cinquantaine de mentors qui conviendra le mieux. «Si le courant passe tout de suite, le processus de mentorat se déroulera bien car tout se noue dans la relation», dit Matthias Hunziker, collaborateur au sein du secteur Diaco­ nie de Refbejuso. Ce dernier participe au comité de pilotage de Job Caddie. Il s’étonnera toujours de l’énergie incroyable déployée par les jeunes qui recourent au programme après avoir bien souvent été désinscrits des services de placement. «Les mentors n’évitent pas le travail aux jeunes, ils les accompagnent. Les jeunes se disent: il y a quelqu’un qui croit en moi», souligne M. Hunziker. Job Caddie offre à ces personnes actives l’oppor­ tunité de transmettre leur expérience et de s’en­ gager bénévolement pour une cause qui a du sens. «Certaines consacrent un nombre d’heures impres­ sionnant aux jeunes», constate M. Hunziker. Il trouve pertinent que l’Eglise accorde son soutien matériel et moral à ce programme peu onéreux, facile d’accès et efficace de la Société d’économie et d’utilité publique du canton (OGG) dont le siège se trouve à la Maison des générations. «C’est exac­ tement ce que l’Eglise doit faire: offrir à des jeunes des opportunités de rencontres et du lien, les accompagner dans les phases difficiles et de tran­ sition.» Faire taire le bruit A quoi reconnaît-on une relation de confiance? «C’est quand je peux me laisser aller», répond M. Schäppi spontanément. Depuis près de 30 ans, il dirige avec sa femme, qui est aussi psychologue, le Service de consultation conjugale et familiale d’Interlaken. «Quand la confiance est là, je me sens A quoi reconnaît-on une relation de confiance? Et qu’est-ce qui nuit à la relation?

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