ENSEMBLE Nr. / N° 55 - Januar / Janvier 2021
3 ENSEMBLE 2021/55 —– Editorial Ein gut gekleideter Mann sitzt in einem halbdunk len Raum und betrachtet im Schein einer Kerze, umgeben von dicken Rechnungsbüchern, Wech sel- und Schuldscheinen, eine Münze in seiner Hand. Vor ihm eine Goldwaage und eine Handvoll weiterer Münzen, daneben ein prall gefüllter Geld beutel. Was geht ihm wohl durch den Kopf? Er freut er sich an seinen Einkünften? Oder raubt ihm die Sorge um seinen Besitz den Schlaf? In der «Parabel vom reichen Narren», das auf dem Cover dieses ENSEMBLE abgebildet ist, nahm Rembrandt wohl auf ein Gleichnis im Lukas-Evan gelium Bezug. Dort erzählt Jesus die Geschichte eines Kornbauers, der für seine reichhaltige Ernte grössere Scheunen bauen will. So könnte er ohne Sorgen und mühevolle Arbeit viele Jahre von sei nen Vorräten leben. Doch Gott spricht zu ihm: «Du Narr! Diese Nacht wird man deine Seele von dir fordern; und wem wird dann gehören, was du an gehäuft hast? So geht es dem, der sich Schätze sammelt und nicht reich ist bei Gott» (Lk 12,16-21). Wie zahlreiche andere Bibelstellen warnt die ses Gleichnis vor der Verführungsmacht des Gel des. Wer nach Besitz strebt, haftet seine Seele dem Mammon an, dem Materiellen und Vergänglichen; ihm bleibt Gottes ewige Reich verschlossen. Wahr haft reich ist nicht, wer viel besitzt; wahrhaft reich ist, wer teilt, was er hat – aus Liebe zu Gott und den Menschen. In diesem Sinne schrieb bereits Jeremias Gotthelf in seinem Roman «Geld und Geist»: «Wo der Geist eine Heimstatt hat, kann Geld sehr wohl zum Segen werden.» Für jeden Einzelnen wie auch für die Gesellschaft. Aber nicht nur Geld, liesse sich anfügen. Auch eine helfende Hand oder ein offenes Ohr kann ein Segen sein. Oder geschenkte Zeit. Nicht zuletzt in Zeiten von Corona. Öffnen wir unsere Herzen. Be reichern wir uns selbst. Wenn wir die Früchte unserer Arbeit teilen, sind Geld und Geist keine Gegensätze mehr. Un homme bien vêtu est assis dans une pièce sombre et observe à la lueur d’une bougie une pièce dans sa main, entouré de livres de comptes, de lettres de change et de billets à ordre. Devant lui, une balance pour peser l’or et une poignée d’autres pièces de monnaie. A ses côtés, un portefeuille bombé. Que lui passe-t-il par la tête? Se réjouit-il de ses revenus? Ou le souci de ses biens le prive-t-il de sommeil? Dans la «Parabole du riche fou», illustrée sur la couverture de ce numéro, Rembrandt a proba blement fait référence à une parabole de l’Evan gile de Luc. Jésus y raconte l’histoire d’un cultiva teur de blé qui veut construire des greniers plus grands pour sa récolte. Ainsi il pourrait vivre de nombreuses années de ses stocks sans souci et sans dur labeur. Mais Dieu lui dit: «Insensé! Cette nuit même ton âme te sera redemandée. Et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu» (Luc 12,16-21). Cette parabole met en garde contre le pouvoir de séduction de l’argent. Celui qui aspire aux possessions attache son âme à Mammon, à ce qui est matériel et éphémère; le royaume éternel de Dieu lui reste fermé. Le vrai riche n’est pas celui qui possède beaucoup; c’est celui qui partage ce qu’il a – par amour pour Dieu et pour l’homme. Jeremias Gotthelf écrivait dans «L’argent et l’esprit»: «Là où l’esprit a un foyer, l’argent peut très bien devenir une bénédiction.» C’est valable pour chacun, et aussi pour la société. Mais il n’y a pas que l’argent qui peut être une bénédiction. Une main tendue ou une oreille attentive peuvent l’être aussi. Ou le temps donné. Surtout à l’époque du Corona. Ouvrons donc nos cœurs. Lorsque nous partageons les fruits de notre travail, l’argent et l’esprit ne sont plus opposés. LIEBE LESERINNEN UND LESER CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR F E D I T O R I A L Wir wünschen Ihnen eine bereichernde Lektüre Nous vous souhaitons une lecture enrichissante Olivier Schmid, verantwortlicher Redaktor / rédacteur responsable
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy Mjc3MzQ=