ENSEMBLE Nr. / N° 57 - April / Avril 2021

29 ENSEMBLE 2021 /57 —– Fokus directeur du Centre et pasteur de la paroisse de Sornetan. Il s’agissait de suivre l’avancée des tra­ vaux avec lui, la commission de construction-­ financière et l’architecte. Odette Roulet était quant à elle responsable des aménagements intérieurs.» Pour l’inauguration du Centre en 1971, l’équipe a encore été complétée par une cuisinière, une lin­ gère, une maîtresse de maison, une secrétaire, un homme pour l’entretien, des aides de ménage et de cuisine, ainsi que des bénévoles. Tout ce monde se réunissait tous les lundis soir pour échanger et faire le bilan de la semaine, dans l’esprit commu­ nautaire de cette époque. Chaque jour à 8 h, un office était célébré dans l’église pour et par le per­ sonnel. Un bâtiment protégé Le Centre lui-même est l’œuvre de Claude Leuzin­ ger, un architecte de renom qui a réalisé d’autres bâtiments avant-gardistes. Visionnaire et mo­ derne, l’édifice est aujourd’hui protégé. Idéale­ ment situé à la croisée des chemins des paroisses du Jura et du Jura bernois, non loin des grands centres de la région que sont les villes de Bienne, Moutier et Delémont, ce lieu neutre était idéal pour organiser formations, rencontres et autres manifestations. Car le Centre a rapidement loué ses locaux à des groupes, comme la Ligue pour la lecture de la Bible, mais également à des per­ sonnes hors Eglise, telles que des entreprises ou des organisateurs de stages, réunissant un public large et varié, explique Anne-Dominique Grosver­ nier, formatrice. Chaque été, puis chaque prin­ temps, le Centre accueillait des stages de dix jours: théâtre, orgue, peinture, tissage, flûte, etc. Le di­ recteur Philippe Roulet organisait aussi des expo­ sitions de peinture ou de sculpture, de nombreuses conférences et colloques de haut niveau, ainsi que Le Centre de Sornetan a fermé ses portes fin décembre 2020. La formation pour les paroisses se poursuivra dans l’arrondissement du Jura, mais de manière itinérante. Retour en arrière sur une institution qui fut un haut-lieu des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure. Par Nathalie Ogi Planté à 843 mètres d’altitude, en pleine nature non loin de Tramelan, dans le Jura bernois, le Centre de Sornetan sera mis en vente cette année. «Depuis plusieurs années déjà, il bouclait ses comptes difficilement», explique Janique Perrin, responsable de la formation. L’an dernier, la crise sanitaire a encore compliqué la situation avec l’annulation de nombreuses formations et événe­ ments qui ont précipité la fin de l’aventure. En décembre, la direction et le comité de l’association ont pris la douloureuse décision de mettre un terme à son exploitation et de renvoyer tout le personnel hôtelier, soit une dizaine d’employés. C’est donc une page qui se tourne abruptement pour cet endroit qui depuis près de 50 ans avait pour mission d’être un lieu d’accueil, de dialogue et de formation pour les paroisses de l’arrondisse­ ment francophone de Refbejuso. L’idée de sa créa­ tion remonte aux années 60. Le rassemblement protestant de Tramelan avait alors donné envie à l’Eglise de disposer d’un lieu de rencontre et de formation. Les paroisses francophones engagèrent des sommes importantes pour sa construction. S’ensuivirent des années laborieuses et stimu­ lantes. Bénévole au Centre, Josette Rollier se sou­ vient avec émotion et reconnaissance. «Dès 1966, Jacques Rollier a été engagé comme administra­ teur pour seconder Philippe Roulet, premier F O R M A T I O N Une page se tourne à Sornetan Uta Ungerer: Der Flüchtlingsstrom in Richtung Europa ist aus meiner Sicht durch uns mitverur­ sacht. Einen Teil dieser Menschen bei uns aufzu­ nehmen, hiesse für mich, Verantwortung für unser Handeln zu übernehmen. Welche Rolle soll die Kirche generell in der Flücht- lingsthematik einnehmen? Uta Ungerer: Auf der lokalen Ebene können wir das Unrecht, das den Menschen vielerorts ge­ schieht, nicht lösen. Aber wir können es benen­ nen, immer wieder, so dass es langsam ins Be­ wusstsein der Bevölkerung dringt. Das ist für mich das Wesentliche unserer Arbeit. Zudem wünsche ich mir, dass sich die Kirche auch national mit einer klaren Botschaft äussert. Barbara Röthlisberger: Die Kirche als Institu­ tion sollte den Bundesrat auffordern, Schritte im Sinne der Menschlichkeit zu unternehmen. Ich wünschte mir, dass die Landeskirchen mit Karin Keller-Sutter zusammensitzen, konkrete Forderun­ gen stellen und ihre tatkräftige Unterstützung anbieten würden.

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