ENSEMBLE Nr. / N° 58 - Mai / Mai 2021

24 Fokus —– ENSEMBLE 2021 /58 F T A B L E R O N D E D E S R E L I G I O N S D E B I E N N E «Il faut beaucoup de doigté» La mission principale de la Table ronde des religions de Bienne est d’aborder la diversité religieuse à différents niveaux et via différentes plateformes. Elle a été fondée en 2002 à l’ini­ tiative du Forum des questions actuelles de l’Eglise réformée de Bienne. Par Zeadin Mustafi* Instaurer un dialogue entre religions, voilà le cœur des activités de la Table ronde des religions de Bienne. Elle réunit des membres et des représen­ tants des communautés chrétiennes, musulmanes, bouddhistes, hindoues et bahaïs. En échangeant, ceux-ci en découvrent davantage sur le quotidien et la vie réelle des autres communautés religieuses. Ils apprennent à mieux comprendre les différents courants historiques, théologiques et culturels. Ces rencontres contribuent à élargir l’image que l’on se fait des autres religions et de leurs membres, selon Haim Madjar, un membre de la table ronde issu de la communauté juive. «Plus on entre en dialogue avec les personnes d’autres religions et d’autres mœurs, plus on comprend leur façon de vivre.» La Table ronde des religions de Bienne compte environ 30 membres, qui se rencontrent 6 à 8 fois par année. De plus, le groupe interreligieux orga­ nise ou soutient des manifestations publiques, de concert avec d’autres organisations: par exemple des événements importants comme la rupture du jeûne musulman ou d’autres célébrations durant la Semaine des religions. C’est ainsi que le dia­ logue doit être encouragé dans toute la population et les peurs et les préjugés réduits. Barbara Heer coordonne la Table ronde des re­ ligions de Bienne depuis 2015. Outre les commu­ nautés religieuses précitées, il existe beaucoup d’autres communautés de croyants à Bienne. Les motiver de participer à la table ronde est un défi. «La coopération interreligieuse nécessite beaucoup de temps et de doigté. Et on doit faire attention de ne pas oublier le dialogue en se concentrant seu­ lement sur l’aspect organisationnel.» Pour le pas­ teur réformé Jean-Eric Bertholet, le dialogue entre les religions ne va pas de soi. Certains membres de la table ronde sont occupés par des affaires plus pressantes, ou n’ont pas toujours un grand intérêt à échanger. Les rencontres personnelles restent toutefois indispensables pour surmonter la timi­ dité et susciter l’intérêt envers d’autres croyants en ayant le moins de préjugés possibles. * Imam, professeur de religion et aumônier jet Fetahi. Er arbeitet als Logistiker in der Migros am Neumarktplatz, wo ich ihn oft beim Einkaufen treffe.» Damit der Dialog nicht nur zwischen den Mit­ gliedern des Runden Tisches stattfindet, sondern auch in der breiten Bevölkerung, organisiert das interreligiöse Gremium zusammen mit weiteren Organisationen regelmässig auch öffentliche Ver­ anstaltungen oder unterstützt diese: etwa Gross­ anlässe wie das islamische Fest des Fasten­ brechens, Veranstaltungen während der Woche der Religionen oder den Besuch von Gottes­ häusern. So sollen Begegnungen in der Bevölke­ rung ermöglicht und Ängste und Vorurteile ab­ gebaut werden. Nicht alle werden erreicht Seit 2015 koordiniert Barbara Heer den Runden Tisch der Religionen Biel. Nebst den genannten Religionsgemeinschaften gebe es viele weitere Glaubensgemeinschaften in Biel. Diese zu einer Teilnahme am Runden Tisch zu motivieren, sei eine Herausforderung. «Interreligiöse Zusammen­ arbeit benötigt viel Zeit und Fingerspitzengefühl. Und man muss aufpassen, dass man vor lauter Organisieren den Dialog nicht vergisst.» Auch für Jean-Eric Bertholet kann der Dialog zwischen den Religionen nicht als selbstverständlich angesehen werden. Einige Mitglieder des Runden Tisches seien oft mit dringenderen Anliegen beschäftigt oder hätten nicht immer ein grosses Interesse am Austausch. Um die Scheu zu überwinden und ein möglichst vorurteilfreies Interesse an Andersgläu­ bigen zu entwickeln, seien persönliche Begegnun­ gen jedoch unabdingbar. Um das Weltbild von Andersgläubigen besser zu verstehen und einzuordnen, helfen nicht zu­ letzt auch Erfahrungen aus der jüdisch-christ­ lichen Auseinandersetzung oder aus dem inner­ christlichen Dialog, ist Jean-Eric Bertholet überzeugt. Wichtig sei dabei, dass man die ver­ schiedenen Aspekte, die das jeweilige Weltbild beeinflussen, gut unterscheide: «Was ist kulturell geprägt, was sind nationale Eigenheiten? Was ge­ hört zu einer bestimmten sozialen Schicht, wel­ chen Einfluss hat ein ländliches oder ein städti­ sches Umfeld? Was ist historisch gewachsen, wie wurden die Religionen zu verschiedenen Zeiten geprägt? Wann wird eine Religion politisch miss­ braucht? Und welche Rolle spielt die Religion in einer Gesellschaft zu einer bestimmten Zeit?» Die­ se Fragen stellen sich für den reformierten Pfarrer auch in Bezug auf seine eigene Religion. www.ref-biel.ch

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