ENSEMBLE Nr. / N° 62 - Oktober / Octobre 2021

17 ENSEMBLE 2021 /62 —– Doss i er Quoi? L’Assemblée générale est l’organe décisionnel suprême du Conseil œcuménique des Eglises (COE). Des personnes du monde entier se ras­ semblent pour prier, pour débattre et célébrer ensemble. Quand et où? Du 31 août au 8 septembre 2022 à Karlsruhe. Qui? Plus de 1500 déléguées et délégués de la com­ munauté mondiale des Eglises du COE s’y réu­ nissent. Des groupes ou des particuliers de pa­ roisses suisses peuvent aussi découvrir et vivre l’Assemblée générale. Comment? Différentes formes de participation sont possi­ bles, que ce soit avec un groupe d’une ou de plusieurs paroisses qui se constitue lui-même, avec un groupe de voyage intercantonal, en tant que particulier, comme bénévole partici­ pant au programme, ou dans le cadre d’un pro­ gramme de formation continue pour le corps pastoral. Pour en savoir plus: www.oeme.ch/karlsruhe cela m’a rassurée. Mais de l’autre, j’ai à nouveau pris conscience qu’une partie puissante de l’Eglise était encore très conservatrice. J’ai douté de cette organisation dans laquelle je travaille et je me suis demandé si c’est vraiment ça que je souhaitais. Pendant toute une nuit, j’ai vécu une crise par rapport à l’Eglise comme jamais aupa­ ravant.» Unité malgré les divergences Le théologien Albrecht Hieber a lui aussi été par­ fois désemparé par certaines rencontres, et décon­ certé par les interventions de certains prêtres qui tenaient plus d’une démonstration de pouvoir. Mais au-delà de ces divergences, il évoque égale­ ment des contacts dont il garde un très bon sou­ venir: «J’ai rencontré beaucoup de gens qui m’ont donné le sentiment que nous poursuivions le même objectif. J’ai été particulièrement impres­ sionné de faire la connaissance de personnes des îles du Pacifique. En raison de l’élévation du ni­ veau de la mer, il arrivera un moment où leur pa­ trie n’existera plus, et elles devront pouvoir espé­ rer trouver asile à quelque part. Ces personnes placent beaucoup d’espoir dans l’unité des chré­ tiennes et des chrétiens. Les rencontres de ce genre m’ont plus touché que d’autres, dont il me reste un souvenir plutôt négatif.» Et en effet, la tournure de l’entretien change. Les récits de mes invitées et invités esquissent à présent l’image d’une assemblée où se ren­ contrent des personnes certes très différentes, mais qui se sentent unies. Unies par leur foi en Christ, ou simplement par leur existence humaine sur cette terre. Pour tous les trois, le culte commun vers la fin de l’Assemblée a été particulièrement émouvant. Aujourd’hui encore, huit ans plus tard, le souvenir est très fort. Rosette Sprecher est émue jusqu’aux larmes en se rappelant les chants de Taizé entonnés en commun. «Nous avons aussi prié tous ensemble le Notre Père, chacune et chacun dans sa langue», complète Albrecht Hieber. Ce qui vient et ce qui reste La prochaine Assemblée s’approche. Et cette fois le chemin pour s’y rendre n’est pas long. Je de­ mande à mes invitées et à mon invité ce qu’ils conseilleraient aux personnes qui souhaitent être présentes l’an prochain à Karlsruhe. Leur réponse: une bonne préparation aux thèmes centraux serait un avantage, de même que des connaissances de l’anglais. Il vaudrait en outre la peine d’étudier le programme et de s’inscrire assez tôt aux manifes­ tations auxquelles on tient à participer. Ils ont aussi apprécié le contact sur place avec des com­ patriotes pour partager et évaluer ensemble les événements vécus. A la fontaine, le temps s’est vite écoulé. Nous avons passé près de deux heures ensemble. Je n’ai pas eu besoin de poser beaucoup de questions. La discussion s’est faite toute seule. J’ai tout de même encore une question. Qu’est-ce qui est resté de Busan? J’ai retenu la réponse de Rosette Sprecher: «J’essaie de ne pas me fermer aux personnes qui me sont étrangères, de les saluer avec bienveil­ lance, et de me rappeler et rappeler aux autres membres de ma paroisse à Thoune que le monde ne s’arrête pas à Steffisbourg.» Rebekka Grogg © Heinz Bichsel

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