13 ENSEMBLE 2023/70 —– Dossier vocation reçue et des engagements pris. La pasteure consacrée ou le pasteur consacré exerce son ministère dans ce contexte, et doit pouvoir y évoluer en toute autonomie. La liberté est un point clé du nouveau descriptif de poste. Pourquoi est-ce si important? Pour laisser les professionnels choisir leurs axes prioritaires? Exactement, pour qu’ils puissent mettre leur patte, mais aussi écouter leur voix intérieure et exercer leur responsabilité. Une pasteure ou un pasteur ne suit pas seulement un cahier des charges établi par une instance hiérarchique, mais agit aussi en fonction de ce qui lui dicte sa foi personnelle. Cette liberté a-t-elle aussi des limites? Oui, dans la mesure où la paroisse a aussi des attentes à l’égard du ministère, ce qui est pris en compte et régulé par le nouveau modèle. Le descriptif de poste repose en effet sur le concept d’horaire de présence. Les heures de présence liées aux cultes, aux visites ou aux actes ecclésiastiques y sont comptabilisées et pour chaque heure de présence, une heure additionnelle de préparation et de suivi est prévue. Chaque ministre remplit les heures additionnelles selon son libre arbitre; par exemple, après un entretien pastoral, il peut être nécessaire de rédiger des notes, ou de chercher de l’inspiration dans une lecture, afin d’être en permanence apte à assumer ses fonctions. Il ne faut pas non plus omettre le travail de bureau. Le ministère implique aussi certainement de faire face à toutes sortes d’exigences. Nous considérons que c’est un poste de cadre qui est d’ailleurs rétribué comme tel. Un poste de cadre est associé à d’importantes responsabilités. Nous avons déjà présenté le descriptif aux présidences de section de la Société pastorale et recueilli de premiers avis. Le processus est donc largement participatif? Oui, et le moment est venu pour les pasteures et les pasteurs de faire part de leurs réactions et de s’impliquer dans le processus. Nous avons parlé de liberté dans le ministère pastoral. Existe-t-il aussi des obligations? Tous les ministres qui ont été consacrés ont aussi consenti à des obligations. La consécration les lie à l’Eglise, et ce lien implique des obligations très concrètes. En plus de devoir annoncer publiquement l’Evangile, ils promettent de mettre leurs talents au service de l’unité pleine et entière de l’Eglise, dans la pluralité des formes de la foi et de l’action, d’assurer, avec l’aide de l’ensemble des membres de l’Eglise, des personnes assumant des charges honorifiques et des autres collaboratrices et collaborateurs, la consolidation de la communauté, guidés par l’espérance et l’amour pour le bien de l’Eglise et du monde. De même, l’Eglise s’engage dans une relation particulière à leur égard. Ainsi, elle défend la reconnaissance du ministère pastoral dans l’Eglise universelle, auprès de l’Etat et dans la sphère publique. Elle veille également à ce que les ministres puissent accomplir leurs tâches dans un environnement agréable tout en bénéficiant de conditions de travail équitables. Qu’espérez-vous voir ressortir des conférences? Pour moi, il est important que les pasteures et les pasteurs enrichissent les conférences de leurs expériences et contribuent ainsi à façonner le ministère du futur. © Mauro Mellone
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