25 ENSEMBLE 2024/73 —– Fokus Par exemple l’Ethiopie… Dans la zone Borena, les répercussions des changements climatiques sont particulièrement dramatiques. Pour survivre, les communautés nomades ont besoin de méthodes de cultures résistantes à la sécheresse, qui nécessitent peu d’eau et de terre. Dans les plaines du sud de l’Ethiopie, les communautés d’éleveuses et d’éleveurs ont perdu près de 90 % de leur bétail. Après cinq saisons des pluies sans précipitations, la zone Borena s’est transformée en désert de sable, où plus rien ne pousse. Afin de faire face à l’ensablement de la région et de relancer la diversité végétale, les pâturages doivent être de nouveau cultivés. Les bergères, les bergers, les éleveuses, les éleveurs de bétail et leurs bêtes souffrent également d’une grave pénurie d’eau. D’innombrables vaches tombent malades ou meurent – leur survie est en jeu. En proposant des solutions innovantes dans les domaines de la production de fourrage et de lait, l’EPER et ses organisations partenaires renforcent la résilience de 500 familles éleveuses de bétail et contribuent à assurer leur existence. Grâce à des méthodes de culture adaptées aux sécheresses, qui nécessitent le moins d’eau et de terre possible, beaucoup plus de bêtes parviennent à survivre et à rester en bonne santé. Ainsi, les personnes touchent de nouveau un revenu et bénéficient de nouvelles perspectives. Le renforcement de la production laitière profite également aux petites entreprises dirigées par des femmes et des jeunes. Afin que le projet soit soutenu sur le long terme, des actrices et des acteurs locaux sont intégrés tout au long du processus. CAMPAGNE ŒCUMÉNIQUE MENÉE PAR ACTION DE CARÊME Chaque dixième de degré supplémentaire est de trop La Campagne œcuménique menée par Action de Carême, l’Entraide Protestante Suisse (EPER) et Etre Partenaires avait pour slogan: «Moins, c’est plus – chaque geste compte!» A travers cette campagne, les trois organisations mettent en lumière les répercussions énormes de la crise climatique pour les populations du Sud. Action de Carême / EPER – Si, dans un garage fermé, une voiture reste avec le moteur allumé pendant un certain temps, ses passagères et ses passagers finiront par mourir. Cette image illustre bien la situation dans laquelle se trouve actuellement l’humanité. Nous consommons l’oxygène de l’atmosphère, la concentration de CO2 augmente et il n’y a plus d’«air frais» qui entre dans le système. Pour l’instant, la concentration de CO2 n’est pas suffisamment élevée pour nous tuer, mais l’environnement souffre déjà et les effets se font sentir. Justice climatique, maintenant! La crise climatique est bel et bien là. L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré est en danger. Or, chaque dixième de degré supplémentaire a de graves conséquences. Selon les estimations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU un réchauffement de 2 degrés aurait des répercussions bien supérieures à un réchauffement de 1,5 degré: le nombre de personnes exposées à des chaleurs extrêmes serait 2,6 fois supérieur, les pertes de récoltes (p. ex. le maïs dans les régions tropicales) seraient plus de deux fois plus élevées et les pertes dans le domaine de la pêche doubleraient. Il faut donc tout faire pour empêcher tout dixième de degré de réchauffement supplémentaire. Aider le climat Cette année, l’EPER, Action de Carême et Etre Partenaires nous appelaient à agir contre la crise climatique et à réduire notre consommation avec le slogan «Moins, c’est plus». Les œuvres d’entraide nous guident et nous conseillent en ce sens. Ainsi, le calendrier de carême, désormais disponible en ligne, donnait chaque jour une nouvelle astuce pour faire du carême une période respectueuse du climat. Les ateliers organisés dans le cadre de la campagne nous encourageaient à réduire notre empreinte carbone, ou plutôt à augmenter notre «empreinte de la main». L’empreinte de la main est un concept qui met en avant les actions favoF rables au climat. Elle convient aussi bien aux particuliers qu’à des groupes et permet ainsi de développer des mesures collectives contre les changements climatiques. Afin de faire face à l’ensablement de la région et de relancer la diversité végétale, les pâturages doivent être de nouveau cultivés. © zVg
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