15 ENSEMBLE 2024/74 —– Fokus Dans l’arrondissement francophone des Églises réformées Berne-Jura-Soleure, les Explorations théologiques ont le vent en poupe. Cette formation certifiante attire des participantes et participants au-delà de l’arc jurassien. Que ce soit pour devenir ministre diaconal ou pour le simple plaisir de la découverte. Par Nathalie Ogi «Proposées au niveau romand, les Explorations théologiques intéressent des personnes venant des cantons de Berne, du Jura, Neuchâtel, Vaud et Fribourg», souligne Janique Perrin, responsable de cette formation née dans les années 90 au Centre de Sornetan. Sous sa forme actuelle, ce parcours propose deux filières. L’une s’adresse à toute personne croyante ou non, désireuse de réfléchir au sens de la vie et aux défis posés aux religions et aux Églises. Elle délivre une attestation. L’autre débouche sur un diplôme de culture théologique (sur 2 ou 3 ans), qui permet d’être candidat à la formation diaconale dispensée par l’Office protestant de la formation (opf). Les sessions se déroulent en partie à distance, et en présence à Bienne, à raison de huit sessions par année. La formation alterne une saison biblique et une saison thématique basée sur la théologie. La prochaine débutera en octobre prochain. Elle s’intéressera à la sagesse dans les textes bibliques ou d’autres textes et sera mise en dialogue avec la spiritualité contemporaine, explique encore Janique Perrin. «Beaucoup de gens sont en recherche et éloignés des Églises. Ils peuvent trouver dans les textes bibliques des ressources pour accompagner leur cheminement spirituel. Il y a aussi la volonté de sensibiliser à cette thématique des personnes qui travailleront en paroisse et qui seront plus tard confrontées à ces chercheurs spirituels», relève la formatrice. Réfléchir sur les textes bibliques Les Explorations théologiques sont l’équivalent du Séminaire de culture théologique dispensé par Cèdres Formation à Lausanne, mais ne requièrent pas de maturité fédérale au préalable. Par ailleurs, la formation de l’arrondissement francophone est davantage centrée sur la participation et la dynamique de groupe. «Les personnes réfléchissent ensemble sur les textes bibliques, travaillent en ateliers, prennent part à des jeux de rôle. La pédagogie est très variée.» Le diplôme nécessite plusieurs exposés oraux, la rédaction de dissertations et d’un mémoire d’une trentaine de pages. À noter que la formatrice accompagne personnellement chaque candidat au diplôme. Trois intervenants externes, dont deux spécialistes de l’Ancien et du Nouveau Testament, participeront en outre à la prochaine session de cours. Une majorité de femmes La volée actuelle compte 10 participant·e·s, dont environ la moitié se destine au ministère diaconal. Parmi les étudiant·e·s, une majorité de femmes ainsi que des personnes issues de la migration et provenant souvent des milieux évangéliques. Le principal défi consiste dès lors à leur transmettre les principes de la théologie réformée, note Janique Perrin. Une dizaine de personnes se sont déjà annoncées pour la nouvelle saison. Avec l’émergence de nouveaux ministères dans certains cantons – animateurs d’Église, chargés de ministères ou permanents laïcs – l’intérêt pour ce cursus ne devrait pas faiblir à l’avenir, relève la formatrice. Il serait souhaitable que ces futurs professionnels d’Église, qui seront sans doute amenés à pallier d’une certaine façon la pénurie de pasteurs, bénéficient d’une solide formation de base en théologie. FORMATION Explorer la théologie par vocation ou pour le plaisir La pédagogie est très variée. © Unsplash
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