21 ENSEMBLE 2024/75 —– Fokus LA PRÉVOYANCE VIEILLESSE DANS LA CATÉCHÈSE Entre vocation et prévoyance La prévoyance vieillesse pose un défi majeur à de nombreux groupes professionnels, surtout pour les emplois à temps partiel. Dans un entretien avec Cornelia Schlegel (Spiez) et Urs Güdel (Kirchberg), coordinateurs de catéchèse, nous présentons les risques liés au travail à temps partiel ainsi que des solutions possibles. Par Alena Lea Bucher Pour pouvoir cotiser à la caisse de compensation (CP), le salaire brut annuel doit être supérieur au seuil d’entrée. En 2024, celui-ci était d’environ 22 000 francs. Beaucoup de catéchètes à temps partiel ne l’atteignent pas. Quels défis voyez-vous en tant que catéchète en matière de prévoyance vieillesse? Urs Güdel: Avec un petit taux d’activité, les versements que l’on peut effectuer dans le deuxième pilier sont insuffisants pour la vieillesse. On estime aujourd’hui que l’AVS et la CP ne suffisent plus ou à peine à financer la vieillesse. Une assurance privée supplémentaire dans un troisième pilier avec des avantages fiscaux est donc souhaitable, mais pas toujours facile à financer. Cornelia Schlegel: Dans la catéchèse, les taux d’activité changent souvent d’une année à l’autre, de sorte qu’on est parfois dans la CP, parfois pas. Beaucoup de catéchètes travaillent dans plusieurs paroisses à des taux réduits. Parfois, celles-ci se regroupent pour un versement commun dans la CP, ce qui entraîne toutefois des charges supplémentaires. La possibilité de cotiser à un pilier 3a est souvent limitée par le budget familial. Dans mon cas, la CP n’a pas été un problème à long terme, car j’ai pu augmenter mes pour cent grâce à la coordination. Quel soutien souhaiteriez-vous de l’Église ou du canton pour améliorer la prévoyance-vieillesse? Urs Güdel: Avec des taux d’activité réduits, il est déjà difficile de survenir à ses besoins. D’où l’importance de sensibiliser à la prévoyance vieillesse dans les emplois sociaux. Car en fin de compte, la responsabilité incombe à l’employée ou l’employé. Lorsque j’ai été engagé à un taux très réduit chez un deuxième employeur, mon salaire a été regroupé avec celui du premier employeur pour accroître les versements à la CP. Les charges administratives ont toutefois aussi augmenté. Cornelia Schlegel: Je souhaiterais que les paroisses discutent entre elles, surtout pour les regroupements, et qu’elles assument le surcroît de F charges administratives. L’Église cantonale pourrait certainement proposer un soutien dans ce domaine. Ce thème a été brièvement abordé dans la formation de RefModula. Beaucoup n’ont pas conscience du problème – d’où l’importance d’un travail de sensibilisation. Il serait utile de montrer des solutions possibles. Que recommanderiez-vous à de jeunes catéchètes qui travaillent à temps partiel et doivent planifier leur prévoyance vieillesse? Urs Güdel: Je demanderais conseil auprès de l’employeur ou de Refbejuso. Je reçois régulièrement des invitations à des consultations en vue de la retraite. En outre, des instituts financiers privés proposent des formations. J’ai commencé à cotiser à un troisième pilier dès l’âge de vingt ans. Il faut aussi tenir compte du mode de vie – célibataire, partenariat ou couple marié. Comme nous ne savons pas jusqu’à quel âge nous vivrons, nous devons trouver un équilibre entre le souci d’économiser pour la vieillesse, et vivre sans souci le temps présent. Cornelia Schlegel: Il est recommandé d’examiner avec soin les taux d’activité lors de l’engagement, de vérifier p. ex. s’il ne manque pas que quelques francs pour la CP et de trouver le cas échéant des solutions, comme compléter le poste avec des projets dans l’animation enfance et jeunesse. In der Katechetik wechseln die Pensen häufig schuljahrweise, so dass man mal in der PK ist, mal nicht. Dans la catéchèse, les taux d’activité changent souvent d’une année à l’autre, de sorte que l’on est parfois dans la CP et parfois pas. © Mauro Mellone
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