5 ENSEMBLE 2024/75 —– Dossier © KEYSTONE/Gaetan Bally forment dans cette spécialité en Suisse. Enfin, des efforts restent à accomplir en matière de financement, souligne encore le Dr Steffen Eychmüller. Recherche Dans cette discipline encore jeune, la recherche universitaire se penche sur le rôle joué par le concept du sens de la vie et les valeurs des patients dans les décisions thérapeutiques. Des études portent sur le contrôle des symptômes, tels que la douleur ou la nausée, mais les aspects non physiques doivent aussi être pris en compte. Au CHUV à Lausanne, on explore l’efficacité des offres en médecine palliative ou l’expérience des proches de patients ayant eu recours au suicide assisté. Les motifs du suicide chez les personnes âgées ou l’introduction précoce des soins palliatifs chez les patients atteints de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) intéressent les Hôpitaux universitaire de Genève. À Berne, un projet a été créé pour améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer. L’intégration dans les soins palliatifs des traitements provenant des médecines complémentaires occupe aussi les professionnels pour soulager les symptômes. À l’occasion de la Journée mondiale des soins palliatifs fin septembre, «palliative vaud» a ainsi consacré une journée de réflexion et d’explorations autour de la médecine intégrative, psychédélique et chamanique, ainsi que de l’intégration du cannabis thérapeutique en soins palliatifs. Accompagnement spirituel Mais l’un des plus grands défis de la fin de vie concerne la détresse spirituelle, psychologique ou existentielles des patient-e-s, souvent difficiles à prendre en charge. C’est ici que le rôle des psychologues, mais aussi des aumôniers spirituels prend toute sa place. Les équipes font régulièrement appel à ces professionnels de l’Église pour accompagner les malades. Un festival et une conférence pour parler de la mort La ville de Berne accueille, du 19 au 27 octobre prochains, le premier festival consacré à la mort et au deuil. Intitulée «enfin.humain», cette manifestation inédite invite à se pencher et à partager sur les questions entourant la fin de vie, sous la devise «Nous serons tous touchés, alors faisons en sorte que cela se passe le mieux possible». L’objectif est de stimuler le débat sur ce que signifie une fin de vie humaine. Un programme varié attend les festivaliers, avec des promenades thématiques, une visite de la Maison des Religions, des ateliers, des mises en scène, des concerts, des lectures et tables rondes, ainsi que divers projets artistiques. Point culminant du festival, un échange informel entre la population et les experts est prévu le jeudi 24 octobre. De nombreuses institutions participent à l’événement, dont les Églises et l’Espace conseil Vivre et mourir avec des installations et diverses offres dans la crypte de l’Église catholique chrétienne (espace de silence, méditation et musique, aumônerie, photographies). À noter que le festival se tiendra en même temps qu’une conférence internationale (8e Conférence internationale sur les soins palliatifs en santé publique – PHPCI) sur le thème «Construire des ponts». Cette conférence réunira à Berne des spécialistes du monde entier et de diverses disciplines, de la santé publique aux soins infirmiers, en passant par la sociologie, la psychologie, la théologie, la médecine et la politique. Ils présenteront des modèles et des projets visant notamment à renforcer les connaissances et l’approche de la fin de vie dans la société. Informations: endlich-menschlich.ch/festival phpci2024.org La recherche académique s’intéresse au rôle joué par le concept du sens de la vie et les valeurs des patients dans les décisions thérapeutiques. Die akademische Forschung beschäftigt sich mit der Rolle, welche die Lebensphilosophie und die Werte der Patienten bei Therapieentscheidungen spielen.
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