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Dossier —– ENSEMBLE 2017/16
rap en dialecte. Cela m’a beaucoup plu à ce mo-
ment-là. Les responsables de l’activité ont vu en
moi un certain potentiel. Ils pensaient que je de-
vais continuer à participer. C’est ce que j’ai fait
puisque j’y suis alors allé tous les jours. J’ai fait du
rap, je me suis exercé et j’ai écrit. Je me suis aussi
engagée autrement dans le «Hip-Hop Center».
De quelle autre manière vous êtes-vous engagée?
Estelle Plüss: On ne peut pas que rapper là-bas,
on peut aussi danser et faire des graffitis. Il y avait
un cours de breakdance pour enfants, que j’ai
dirigé, et j’ai aidé à faire les quatre-heures ainsi
qu’à faire la vaisselle. J’avais cependant déjà donné
des workshops de rap dans des paroisses.
Sarah Gygax, vous vous engagez à «Gleis 19» (quai
19), qui consiste entre autres en un culte qui
commence à 19 heures et qui a pour thème:
«Sceptiques, incrédules et autres bons chrétiens et
chrétiennes». Qu’est-ce qu’il s’y passe exactement?
Sarah Gygax: Le culte est ouvert à tous, il est
toutefois avant tout pensé pour les jeunes. Nous
sommes une équipe jeune, qui préparons et célé-
brons le culte. Une pasteure nous aide pour cela.
Elle est comme un coach qui reprend nos idées et
nous aide à les intégrer dans le culte. Ce qui nous
permet d’être plus créatifs: il y a du théâtre, de la
musique, de la danse, des jeux, et on discute beau-
coup. Nous participons vraiment à la conception
du culte. Nous écrivons et lisons aussi des prières,
des textes saints et des vœux.
«Gleis 19» ce n’est cependant pas qu’un culte, c’est
aussi un groupe de jeunesse. Noemi Gund, pouvez-
vous nous en dire plus à ce sujet?
Noemi Gund: L’équipe de «Gleis 19» se retrouve
régulièrement pour organiser, mais aussi pour le
simple plaisir d’être ensemble. Et parfois nous
faisons des excursions ensemble. Nous organisons
des évènements comme la nuit du film et certains
aident aussi à organiser le camp d’été. Dans ce
cadre aussi, la jeune équipe qu’accompagne la
même pasteure a une fonction importante,
puisqu’elle prépare beaucoup de choses. L’équipe
est aussi en grande partie responsable pour
l’exécution des projets.
Daria Lehmann, vous êtes active chez «You Report»
en tant que jeune journaliste. A quel point est-ce
important pour vous que ceci soit un projet de
l’Eglise?
Daria Lehmann: A vrai dire, c’est plutôt secon-
daire. Grâce à l’Eglise nous obtenons le matériel
nécessaire. Le contrat, c’est qu’en contrepartie
nous réalisions régulièrement un reportage sur
l’Eglise. Mon rapport à l’Eglise a évolué grâce à
cela. J’ai certes été confirmée mais cela n’a jamais
signifié beaucoup pour moi. Au travers des projets
de films j’ai cependant pu voir tout ce que l’Eglise
fait. J’ai élargi mon horizon grâce aux différentes
personnes de l’Eglise que j’ai pu rencontrer.
Patrik Baumann, vous êtes chef d’équipe dans le
groupe de jeunes du «Cevi Region Bern». A quel
point est-ce important que ce soit un projet de
l’Eglise?
Patrik Baumann: C’est très important! Lorsque
j’ai commencé dans ce groupe de jeunes, j’étais
très distant de l’Eglise. La confirmation n’avait pas
non plus spécialement eu de signification pour
moi. C’est grâce à ce groupe et aux rencontres
entre chefs d’équipes que j’ai trouvé ma foi.
©Mauro Mellone
©Mauro Mellone
Noemi Gund
(en haut) et Sarah
Gygax (en bas).
Noemi Gund
(oben) und
Sarah Gygax
(unten).