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Dossier —– ENSEMBLE 2015/1
von Nicolas Meyer
Dans sa prise de position suite au rapport du
Conseil-exécutif bernois, la Pastorale des Eglises
réformées Berne-Jura-Soleure plaide pour une po-
litique religieuse active de la part du canton. Selon
elle, il est primordial de prendre en considération
la diversification actuelle du point de vue reli-
gieux. Il serait également nécessaire de renforcer
le potentiel des religions et des visions du monde
qui encouragent la paix et qui ont pour but de
servir le bien commun. Plutôt que d’amorcer un
retrait des affaires ecclésiastiques, le canton se
devrait de garder le rôle qu’il a à jouer dans le
maintien de la paix religieuse. Selon Philippe
Kneubühler, vice-président de la Pastorale, les re-
présentants du canton de Berne ne réalisent pas
l’avantage qu’ils ont d’avoir des pasteurs dans
leurs rangs, des spécialistes des questions spiri-
tuelles, qui travaillent déjà parfois avec les popu-
lations migrantes. La Pastorale soutiendrait éga-
lement l’engagement et la formation de ministres
d’autres confessions, comme des imams.
Des liens de confiance mutuelle
Fin mai dernier, le Synode des Eglises réformées
Berne-Jura-Soleure a décidé de renforcer son en-
gagement pour le dialogue interreligieux, même
s’il n’est pas encore question de la loi sur la recon-
naissance. Depuis 2011, le service migration des
Eglises réformées Berne-Jura-Soleure décerne un
prix d’encouragement à des personnes ou des
groupes qui se sont distingués par un projet dans
le domaine. Le 18 mars dernier, ce prix a été attri-
bué à «Etre Eglise ensemble», qui réunit une dou-
zaine d’Eglises africaines en ville de Bienne ainsi
que des collaborateurs et collaboratrices des pa-
roisses réformées et de l’Eglise méthodiste. Malgré
les différences linguistiques, ethniques et confes-
sionnelles, les membres ont tissé des liens de
confiance mutuelle. Des lectures bibliques et des
projets communs tels que des débats, des célébra-
tions ou encore des repas sont régulièrement or-
ganisés.
Une esquisse du futur?
Inaugurée en décembre dernier, la Maison des re-
ligions de Berne accueille plusieurs communautés
sous le même toit. En plus des différents lieux de
cultes, des espaces polyvalents permettent d’orga-
niser conférences, débats et projections de films.
Des initiatives qui sont propices au dialogue et aux
échanges. L’équipe en place n’a pas chômé durant
les six premiers mois de fonctionnement. Plus de
soixante visites ont eu lieu rien qu’au mois de mai,
avec parfois cinq visites la même journée. Les mé-
dias suisses, anglais, allemands et même turcs se
sont intéressés à cette démarche novatrice. Un
moyen de remplir une partie de la mission de la
Maison des religions, qui se veut également un lieu
de sensibilisation aux religions pour l’ensemble de
la société. Ce projet, également soutenu par les
Eglises Refbejuso, n’a pas pour but de tout mettre
dans le même panier, mais au contraire de montrer
les différences afin d’engager un dialogue construc-
tif. Un moyen également de retrouver ses racines,
VERS UNE
PLUS GRANDE
OUVERTURE?
CONFESSIONS DIVERSES
UNTERWEGS ZU EINER
GRÖSSEREN ÖFFNUNG?
RELIGIÖSE VIELFALT
L’arrivée de migrants issus de confessions
diverses pose la question de la religion
dans notre société. Quelle place faire aux
différentes communautés musulmanes,
aux hindous ou aux multiples Eglises
africaines? La politique et les Eglises
officielles ont un rôle primordial à jouer
dans ce dossier.
