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ENSEMBLE 2015/3 —– Dossier
der Gemeinde. Gesteuert wird das Projekt von ei-
ner Kerngruppe, bestehend aus dem Ortspfarrer,
zwei Kirchgemeindemitgliedern und vier Gemein-
demitgliedern. Gemäss Margaretha Glanzmann
braucht es für den Erfolg eine seriöse Vorberei-
tung, die Freiwilligen sollten sich über ihre Moti-
vation im Klaren sein und akzeptieren, dass es
trotz aller Empathie auch soziokulturelle Unter-
schiede gibt.
Obwohl hier nur zwei Projekte vorgestellt wer-
den können, wurde am Jahrestreffen deutlich, wie
gross, vielfältig und wichtig das Engagement in
den Kirchgemeinden ist. Denn nur so werden aus
Migrantinnen und Migranten (Mit-)Menschen.
F
L ’ E N G A G E M E N T D A N S
L E S P A R O I S S E S
Du réfugié à l’être humain
La rencontre annuelle du réseau «Joint Future»
a réuni une soixantaine de personnes de diffé-
rentes paroisses, toutes actives dans le domaine
de la migration. Elles ont démontré un engage-
ment d’une diversité et d’une ampleur impres-
sionnantes.
Adrian Hauser
– La 7
e
rencontre annuelle de
«Joint Future» s’est tenue le 10 septembre à la Mai-
son des religions à Berne. Ce réseau réunit des per-
sonnes de différentes paroisses des Eglises réfor-
mées Berne-Jura-Soleure qui travaillent dans le
domaine de la migration. Les participants pouvaient
choisir deux des cinq ateliers proposés afin d’appro-
fondir des sujets et échanger sur leurs expériences.
Au menu des ateliers: l’accompagnement des re-
quérants d’asile et des réfugiés après leur passage
dans les centres, leur acceptation auprès de la po-
pulation et des paroisses, le rôle des paroisses dans
la coordination entre les nombreux intervenants,
l’intégration des nouveaux arrivants sur le marché
du travail et l’œcuménisme vécu à l’association Mai-
son des religions.
Quatre facteurs de succès
Bien connue dans les médias, la paroisse de
Riggisberg a fait part de son expérience dans un
des ateliers. Cette petite commune du Gantrisch
est la seule du canton de Berne à avoir mis à dis-
position de son propre gré des hébergements pour
des requérants d’asile. Elle est depuis devenue un
cas emblématique: 2500 habitants y cohabitent
avec 150 requérants d’asile, dans l’harmonie. Le
Conseil fédéral y a même fait halte en juillet der-
nier lors de sa traditionnelle «course d’école».
Le pasteur du village Daniel Winkler a expliqué
que ce succès repose sur quatre piliers: l’attitude
positive des autorités, des gestionnaires du centre
ouverts aux bénévoles, une paroisse impliquée et
des bénévoles prêts à créer des lieux de rencontre.
«C’est dans la rencontre et en faisant partie du
groupe que l’autre prend un visage humain et perd
son anonymat», a-t-il souligné. Une cinquantaine
de bénévoles se sont engagés. Ils organisent par
exemple un café-requérant, donnent des cours
d’allemand, préparent des activités physiques ou
sportives, ou encore des après-midi jeux pour les
enfants. La paroisse met à disposition l’infrastruc-
ture et les locaux et nombre de bénévoles sont
membres de la paroisse. Pour le pasteur Winkler,
il est primordial de coordonner le travail des
volontaires et de les former.
Une préparation très soigneuse
Un autre exemple, loin de toute attention média-
tique, a été présenté par Margaretha Glanzmann,
vice-présidente et responsable de la diaconie
sociale de la paroisse de Kirchlindach. Un groupe
de bénévoles, sous l’égide de la paroisse, a décidé
de prendre en charge une famille syrienne de huit
personnes. Grâce à cette initiative, la famille a non
seulement trouvé un toit, mais elle bénéficie aus-
si de soutien et d’un accompagnement au quoti-
dien: inscription a l’école pour les enfants, visites
chez le médecin, intégration à la vie quotidienne
ou insertion professionnelle. Le projet a pu être
concrétisé grâce à des dons privés et le soutien
actif d’habitants de la commune. Il a été piloté par
une petite équipe composée du pasteur local, de
deux membres de la paroisse et quatre membres
de la commune. Son succès a requis une prépara-
tion minutieuse, a expliqué Mme Glanzmann. Les
bénévoles doivent être au clair sur leurs motiva-
tions et accepter que, même avec toute l’empathie
possible, il y reste des différences socioculturelles.
Seuls deux projets ont pu être présentés ici.
Mais la rencontre du 10 septembre a mis en évi-
dence toute la palette et l’importance de l’impli-
cation des paroisses. C’est seulement ainsi que les
migrants et migrantes deviennent aussi pour nous
des êtres humains.
Deutsch zu
lernen ist der
erste Schritt
zur Integration.
Apprendre
l’allemand ou
le français est
la première étape
de l’intégration.
©Markus Forte, ex-press.ch