Qu'est-ce que Busan?

Du 30 octobre au 8 novembre 2013, des hommes et des femmes représentant de nombreuses Eglises du monde entier se sont rassemblés à Busan. Les membres du Conseil œcuménique des Eglises ont tenu leur 10e Assemblée dans la ville portuaire sud-coréenne.


Plus de 550 millions de chrétiens de diverses Eglises, dénominations et communautés ecclésiales issues de toutes les régions du monde sont membres du COE: parmi elles, la majorité des Eglises orthodoxes, de nombreuses Eglises anglicanes, baptistes, luthériennes, méthodistes et réformées, ainsi que différentes Eglises unies et indépendantes, comme les Eglises pentecôtistes, en forte croissance. Bien que l’Eglise catholique romaine ne soit pas membre du COE, elle est représentée par des observateurs au sein de plusieurs groupes de travail.
Le COE constitue un espace de rencontre unique pour ses membres qui y trouvent un lieu de réflexion, d’échange et de débat où élaborer des prises de position communes sur des sujets d’actualité, ainsi qu’une source de motivation à agir. En tant que membres du COE, les Eglises ont pour mission:
• d’appeler les Eglises locales à réaliser l’unité visible ;
• de promouvoir leur témoignage commun par des activités de mission et d’évangélisation ;
• de mettre en pratique le christianisme, en se plaçant au service des personnes dans le besoin et en s’engageant pour la justice et la paix et pour la protection de la création.


L’Assemblée, organe législatif suprême du COE, se tient tous les sept ans. A cette occasion, plus de 800 délégués définissent les grandes orientations à donner aux dossiers thématiques du COE dans les sept années suivantes et prennent position sur les questions urgentes. Par ailleurs, ils élisent les présidents du Conseil et les membres du Comité central.
Lors de la 10e Assemblée, qui a eu lieu à Busan, les Eglises réformées de Suisse ont été représentées par Pia Grossholz, vice-présidente du Conseil synodal. Elle était accompagnée par une bonne dizaine de représentants des régions du ressort territorial de notre Eglise, qui en ont tenu le stand: il a permis de présenter au public  la manière dont notre Eglise a mis en œuvre les recommandations de la 9e Assemblée du COE, non seulement en matière d’eau, d’énergie (société à 2 000 watts), de ressources naturelles et de droits humains, mais aussi en menant des travaux sur le plan interreligieux et en organisant des débats autour de la question d’une «théologie de la migration». L’équipe de visiteuses et de visiteurs a rapporté de l’Assemblée de nouvelles idées à diffuser et sur lesquelles échanger.


Les principaux sujets de l’Assemblée de Busan transparaissaient déjà dans son mot de ralliement : «Dieu de la vie, conduis-nous vers la justice et la paix». Il s’agit des questions de la justice et de la paix dans le monde, et de celle du développement durable, avec comme point de départ le document intitulé «L’économie de la vie, la justice et la paix pour toutes et tous – Appel à l’action» (Déclaration de Bogor). Le texte «L’Eglise : vers une vision commune» a également été soumis au débat ; il soulève la question de l’unité des Eglises au sein du mouvement œcuménique. Quant au document intitulé «Ensemble vers la vie : mission et évangélisation dans des contextes en évolution», il s’interroge sur le rapport entre Eglise et mission en faisant des liens avec le dialogue interreligieux.


La 10e Assemblée du COE s’est déroulée en Corée du Sud, dans un pays coupé en deux, où, malgré un armistice conclu depuis 60 ans, la paix n’est pas encore établie. Le lieu choisi pour une Assemblée n’est pas anodin : à Busan, le phénomène croissant des megachurches chrétiennes a constitué un défi intéressant. Rappelons qu’il s’agit d’églises de masse, qui rassemblent les foules pour des services cultuels dès l’aube (avant de se rendre au travail), et où la pratique de la mission ne fait l’objet d’aucune remise en question.
En plus du programme destiné aux délégués, l’Assemblée offre aux milliers de visiteurs qui s’y rendent un lieu d’échange. A Busan, quelque 4 000 personnes ont pu se rencontrer autour de stands, forums de discussion et ateliers ; différentes perspectives chrétiennes ont apporté des éclairages complémentaires sur des questions particulièrement brûlantes, au cœur desquelles celle-ci : comment les églises peuvent-elles aujourd’hui être et rester visibles et agissantes dans leurs différents contextes, de sorte à promouvoir la paix et la justice dans le monde ?


Eglises réformées Berne-Jura-Soleure

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