Quelques mots en chemin
«Jésus dit: Le voleur ne vient que pour voler, abattre et détruire; moi, je suis venu pour qu’ils aient la vie et l’aient en abondance.» Jean 10,10
Ce verset décrit une expérience que nous connaissons bien et que nous sommes de nouveau en train de vivre: des voleurs nous dérobent la vie. Au moment même de l’année où nous aimerions la célébrer et en profiter, nous allons devoir accepter que nos libertés individuelles soient largement restreintes et nous contenter de ce qui restera possible; ces jours-ci, par exemple, de nombreuses fêtes de Noël sont annulées ou redimensionnées pour réduire les contacts au strict minimum.
Le sentiment d’insécurité augmente à nouveau parmi la population. Les paroles de Jésus sont radicales. Il nous parle du voleur de la vie. Mais où donc se trouve le bon berger qui nous préservera du voleur pour que nous goûtions à la plénitude, que nous ayons la vie en abondance? Au moment où nous posons cette question, nous saisissons que Jésus, lorsqu’il parlait de la vie en abondance, ne pensait absolument pas à notre mode de vie consumériste, mais évoquait certainement bien plus une existence qui vaut vraiment la peine d’être vécue, en dépit de conditions et de restrictions qui ne nous plaisent pas.
Cette vie en abondance, il la connaît bien! Il sait de quoi il parle. Sa prédication, son inconditionnelle sensibilité à l’égard des êtres humains, son existence entière en témoigne. A Noël, il offre au monde cette vie en abondance en naissant derrière la petite porte. Et aujourd’hui, c’est encore là que nous pouvons la trouver et la recevoir.
Iwan Schulthess, pasteur