En ce mois de février, je m’émerveille des jours qui s’allongent, de la force toujours plus sensible du soleil, bref de cette marche annuelle vers le printemps qui réjouit mon cœur. Cette progression lente, mais sûr vers la lumière me fait penser à cette belle histoire juive.

Un rabbin demanda un jour à ses élèves à quoi l’on peut reconnaître le moment où la nuit s’achève et où le jour commence.

• Est-ce que c’est le moment où l’on peut distinguer sans peine un chien d’un mouton ?
• - Non, dit le rabbin.
• Est-ce lorsque qu’on peut faire sans peine la différence entre un dattier et un figuier ?
• -  Non, répondit le rabbin, c’est lorsqu’en regardant le visage de n’importe quel être humain tu reconnais ton frère ou ta sœur. Jusque-là, il fait encore nuit dans ton cœur.

Un enseignement qui reste hélas d’une brûlante actualité.

Philippe Kneubühler