D’une certaine manière, tout le monde en avait assez de la «distanciation sociale» imposée et se réjouissait de l’assouplissement des mesures officielles. Et nous voilà à nouveau déstabilisés par la hausse constante des tests positifs ces dernières semaines.

C’est pourquoi le corps médical et les responsables politiques scandent toujours le même refrain: isolement dès que possible.

Pour moi qui suis chrétien, c’est difficile à accepter. Dans l’Eglise, nous sommes très attachés à la notion de rassemblement. Nous aimerions pouvoir nous fortifier et nous soutenir mutuellement, en nous mettant ensemble à l’écoute de la parole de Dieu, en chantant et en priant d’une même voix, en échangeant les uns avec les autres, en partageant.

Cependant, au moment même où nous aurions besoin de nous appuyer sur une communauté protectrice et agissante, la raison nous demande de garder nos distances.

Pour le bien de cette communauté – c’est le grand paradoxe –, nous sommes tenus de rester éloignés pour nous protéger. Le maintien des distances devient un acte communautaire qui traduit notre bienveillance réciproque.

Face à l’inhabituel, faisons donc preuve de persévérance: recherchons et cultivons ensemble de nouvelles manières de puiser force et énergie dans l’Evangile, en nous fiant à notre boussole de toujours, l’amour du prochain!


Roland Stach