Aller de l’avant en se basant sur les nouveaux besoins des gens, avec en perspective les grandes tendances sociétales, sans jeter par-dessus bord les acquis qui ont fait leurs preuves. Comment notre Eglise peut-elle réussir ce défi? Considérons tout d’abord le trait d’union qui relie les deux propositions. Si nous ne l’entendons pas comme un simple espace vide, mais comme un intervalle nous permettant de développer une réflexion personnelle, surgit alors une dynamique et une interaction que l’on pourrait interpréter comme un lien entre avenir et passé.

La vie ne connaît pas de point mort, tout est perpétuellement en mouvement et l’Eglise aussi. C'est ce qu’exprime à merveille le texte du cantique 843 du psautier évangélique réformé alémanique . «Vertraut den neuen Wegen» (littéralement «Faites confiance aux nouvelles voies») parle de renouveau, d’espérance, de bénédiction et de confiance, de réconciliation et de vitalité. C'est exactement ce que nous souhaitons pour nous-mêmes et pour notre Eglise. Souvent, le but d’un nouveau chemin que nous empruntons ne nous apparaît pas au premier coup d'œil, et pourtant, nous sommes appelés à avancer courageusement vers l’inconnu et à partir vers de nouveaux horizons. «Depuis que l’arc de Dieu a brillé dans le ciel, des hommes et des femmes sont partis pour la Terre promise» poursuit le chant. L’arc-en-ciel, phénomène céleste saisissant, paraît tel une passerelle entre ciel et terre.

Un symbole qui peut nous renforcer et nous prodiguer un avenir dans la confiance que Dieu viendra à notre secours. Un avenir qui va au-delà de notre compréhension. Cette certitude nous encourage à emprunter les nouvelles voies, à oser prendre un nouveau départ, à nous laisser guider par Dieu et à nous en remettre à Lui.

Gardons notre esprit en éveil, soyons ouverts à l’évolution, ayons une nouvelle approche, appréhendons la fantastique palette des couleurs de l’arc-en-ciel dans son intégralité. La diversité des expériences accumulées par le passé continue bien entendu de nous accompagner sur notre chemin.


Le Conseil synodal