Quelques mots en chemin
«Retenons fermement l'espérance que nous proclamons, car celui qui a fait la promesse est fidèle. Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l'amour et à de belles œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme certains en ont l’habitude, mais encourageons-nous mutuellement. Faites cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour.» Hébreux 10:23-25 S21
Comment accueillez-vous les récents assouplissements des mesures que ce terrible virus, au si beau nom, nous a imposées? En ce qui me concerne, je suis soulagée de pouvoir respirer un peu mieux. Cependant, je m’interroge: à quoi me suis-je habituée entre-temps? Peut-être même non sans y trouver une certaine satisfaction? Par exemple, pouvoir dormir plus longtemps le matin car il n’y a plus besoin de parcourir un trajet pour être présente à une réunion. Pas déplaisant! Et le rituel de l’embrassade par lequel on est parfois pris au dépourvu : je n’ai pas eu de peine à m’en désaccoutumer. En revanche, de ne plus pouvoir embrasser les membres de sa famille, je dois dire que ça me manque quand même beaucoup.
Que se passe-t-il réellement à travers ce changement d’habitudes? Quelles conséquences pour la société l’abandon de la poignée de main ou le fait que nous nous sommes habitués à ne plus inviter nos amis et proches pourraient-ils avoir? Serrer la main à quelqu'un est un signe de respect, de paix, de communion. La poignée de main faisait partie intégrante de nos conventions sociales, que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle. Sa mise à l’écart crée une nouvelle distance qu'il est difficile de combler. Va-t-on revenir un jour à la poignée de main? Si oui, comment?
Remettre en question nos habitudes n'est pas la pire des choses, et c’est parfois même salutaire. Néanmoins, j’espère ardemment et souhaite que nous n’ayons pas pris l’habitude de déserter les services religieux, de nous contenter du cercle étroit des proches pour un service funèbre ou de nous fondre, derrière nos masques, dans l’anonymat le plus total. Encourageons-nous plutôt à nous rapprocher davantage les uns des autres !
Claudia Hubacher