Quelques mots en chemin
Résurrection
Parfois, nous nous levons
Nous nous levons pour ressusciter
En milieu de journée
Avec nos cheveux vivants
Avec notre peau qui respire.
Seul le familier est autour de nous.
Pas de mirage avec des palmiers,
des lions au pâturage,
Et des loups bienveillants.
Les réveils ne s’arrêtent pas
Leurs chiffres lumineux ne s’éteignent pas.
Et pourtant, léger,
Et pourtant, invulnérable,
Ordonné dans un ordre mystérieux,
Anticipé dans une maison de lumière.
Traduction d’origine inconnue du poème « Auferstehung » de l’écrivaine allemande Marie-Luise Kaschnitz
Que se passe-t-il après Pâques ? Comment pouvons-nous vivre le lien entre l’événement pascal, la résurrection de Jésus-Christ, et notre propre vie ?
L’Évangile de Luc nous raconte comment Cléopas et son ami sont en chemin pour Emmaüs, pleins de tristesse. Le Jésus ressuscité se joint à eux et les accompagne sans qu’ils le reconnaissent. Ils lui relatent la crucifixion, et aussi que des femmes ont trouvé le matin le tombeau vide, qu’un ange leur est apparu et leur a dit qu’il était vivant.
Mais ce n’est qu’au moment où ils se mettent à table et que Jésus partage le pain et le leur donne, que se produit cela :
« Alors, leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Ils se dirent l'un à l'autre : N'y avait-il pas comme un feu qui brûlait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » (Luc, 24, 5-6.)
Le Christ se donne à reconnaître de différentes façons – cependant, pas d’une manière qui permettrait de déterminer où il se trouve exactement. Mais nous espérons qu’il nous accompagne aussi sur notre chemin.