Nous avons beaucoup parlé d’élection ces temps-ci. Vous ne le savez peut-être pas, mais nous, chrétiennes et chrétiens, sommes aussi élus. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une élection politique : ici pas de vote populaire, il s’agit d’une décision souveraine de Dieu qui précède notre naissance. Cette conviction est un élément important de la pensée de l’apôtre Paul, repris ensuite par les Réformateurs. En effet, si nous sommes déjà élus, nos mérites n’ont pas d’importance. C’est une grande libération. Mais avec toute élection viennent aussi les responsabilités. Lesquelles ? Il convient d’accorder sa vie avec le statut d’élus de Dieu. Nous ne pouvons tout de même pas lui donner tort de nous avoir choisis ! Aujourd’hui encore, cela reste difficile à accepter. Nous sommes tellement habitués à tout mériter par notre travail ou nos efforts qu’il nous paraît impossible que le salut soit gratuit. Pourtant la foi n’est rien d’autre que cela : placer sa confiance en Dieu dans la certitude de son amour inconditionnel.

Philippe Kneubühler