Réunis à Porrentruy le 18 novembre, les délégués ont pris connaissance des derniers
développements en lien avec la contribution de l’Etat. Depuis 2024, le plan équilibre 22-26
prévoit une diminution de l’enveloppe de 90'000 francs, faisant passer la contribution
annuelle de 620'000 à 530'000 francs. Un nouveau mode de financement est de plus en
réflexion sur un modèle qui existe déjà dans d’autres cantons. Il se baserait sur les
prestations d’intérêts général fournies par les Eglises, telles que l’animation jeunesse, les
consultations sociales, le soutien aux personnes âgées ou handicapées, le travail auprès des
migrants, la formation continue, les activités culturelles, les informations de société et bien
sûr l’accompagnement spirituel. Suite à une séance, qui s’est déroulée le 30 juin dernier avec
les autorités jurassiennes, le président ad intérim de l’Eglise réformée jurassienne Marcel
Ryser se dit toutefois confiant quant à ce futur développement qu’il voit comme étape pour
répondre aux changements et aux attentes de la société. Une réflexion appelée Vision Eglise
sera lancée en lien avec cette évolution.

L’assemblée a également validé le budget 2024 qui affiche un bénéfice de 21'920 francs pour
un total de recettes de 1'760'920 francs. La quotité d’impôt pour les personnes morales a
été fixée à 8,05%, d’entente avec l’Eglise catholique.

Le point a été fait concernant la situation de la paroisse de Moutier qui vise à devenir une
paroisse transfrontalière en vue du passage de la commune dans le canton du Jura. Cette
solution permettrait de maintenir son fonctionnement avec les villages environnants qui
restent bernois et qui font partie de la paroisse, de poursuivre le travail avec les autres
paroisses du Jura bernois et de servir de pont entre les Eglises bernoise et jurassienne. Une
convention a été élaborée est devra être acceptée par les différentes parties.

Lors de la dernière assemblée, les délégués de la paroisse de Delémont ont fait une
interpellation concernant le fait que l’Eglise ait presque tous ses comptes et un nombre
important de titres au Crédit Suisse. Cette situation est due à une relation de longue date
avec la Banque populaire Suisse, devenue par la suite Crédit Suisse. En ce qui concerne les
titres, le Conseil de l’Eglise veille à des risques contrôlés et modérés avec des placements
responsables qui excluent par exemple l’armement. Aucune perte n’est a déplorer suite à la
débâcle du Crédit Suisse, l’Eglise n’ayant aucune action ou obligation dans la banque. Pour le
futur, la répartition des avoirs sera toutefois équilibrée entre les différents établissements
bancaires.

Un nouvel administrateur a été engagé au secrétariat cantonal en la personne de Jérémie
Cortat. Dès le 1er janvier 2024, il remplacera Christiane Racine qui pourra profiter d’une
retraite bien méritée.

Du côté du secteur alémanique, les pasteures et pasteurs Maria Zinstagg et Franz et Manuela Liechti-
Genge ont pris leur retraite au cours de cette année. Un service de remplacement est assuré
en attendant de trouver une relève.

Nicolas Meyer/Réformés